Bélidor, Bernard Forest de
,
La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile
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0237
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244
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LIVRE III. DE LA CONSTRUCTION DES TRAVAUX.
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droits, où le terrain réſiſtant moins, ils pourront aller plus avant.</
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preserve
">La longueur de pilots étant déterminée, il faut, pour y propor-
<
lb
/>
tionner leur groſſeur, qu’ils ayent de diamettre environ la 12 partie
<
lb
/>
de leur longueur, c’eſt-à-dire, que ceux qui auront 12 pieds, doi-
<
lb
/>
vent avoir environ 12 pouces de diamettre. </
s
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<
s
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echoid-s5017
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preserve
">Mais cette regle ne doit
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lb
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avoir lieu que pour les petits pilots depuis 6 pieds de longueur juſ-
<
lb
/>
qu’à 12; </
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<
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echoid-s5018
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preserve
">car quand ils en ont 18 ou 20, il ſuffit de leur donner
<
lb
/>
13 ou 14 pouces de diamettre, autrement il faudroit employer des
<
lb
/>
arbres trop recherchés, ce qui augmenteroit conſidérablement la
<
lb
/>
dépenſe.</
s
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preserve
">On ſait que pour enfoncer les pilots, on les fait en pointe de dia-
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lb
/>
mant; </
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echoid-s5021
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preserve
">il faudra prendre garde de ne pas faire cette pointe trop
<
lb
/>
longue ni trop courte: </
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echoid-s5022
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preserve
">car ſi elle eſt trop courte elle ne s’enfoncera
<
lb
/>
pas aiſément, & </
s
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<
s
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echoid-s5023
"
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preserve
">ſi elle eſt trop longue elle ſe trouvera affoiblie, de
<
lb
/>
maniere que pour peu qu’elle rencontre des parties qui lui réſiſtent,
<
lb
/>
elle s’émouſſera; </
s
>
<
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preserve
">le mieux eſt de lui donner pour longueur une fois
<
lb
/>
& </
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s
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preserve
">demi ou deux fois au plus le diamettre du pilot. </
s
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echoid-s5026
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preserve
">Quand le terrain
<
lb
/>
dans lequel on les enfonce ne réſiſte pas beaucoup, on ſe contente
<
lb
/>
de brûler cette pointe pour la durcir, on en fait de même à la tête
<
lb
/>
pour empêcher que les coups de mouton ne l’éclatent; </
s
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<
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echoid-s5027
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preserve
">mais ſi l’on
<
lb
/>
s’aperçoit qu’il ſe rencontre dans le terrain des pierres ou quel-
<
lb
/>
qu’autre choſe qui réſiſte fortement & </
s
>
<
s
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echoid-s5028
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preserve
">en émouſſe la pointe, on
<
lb
/>
l’arme d’un ſabot de fer, qu’on nomme auſſi lardoir, qui eſt retenu
<
lb
/>
par trois ou quatre branches clouées au pilot, l’on couronne auſſi
<
lb
/>
la tête du pilot d’une ceinture de fer que l’on nomme frette, pour la
<
lb
/>
tenir ſerrée contre les coups de mouton, & </
s
>
<
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echoid-s5029
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">pour lors l’on dit que les
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lb
/>
pilots ſont frettés: </
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">l’on proportionne comme j’en ai déja fait mention
<
lb
/>
la diſtance des pilots à la quantité qu’on croit avoir beſoin ſelon la
<
lb
/>
qualité du terrain; </
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<
s
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">mais au plus près qu’on puiſſe les mettre, il faut
<
lb
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au moins qu’ils ſoient ſeparés l’un de l’autre de l’intervalle d’un de
<
lb
/>
leur diamettre, afin qu’ils aïent aſſés de terre pour les entretenir.</
s
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<
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echoid-s5033
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preserve
">Quand on veut garnir les devant des Fondemens par des pilots
<
lb
/>
de bordage, on y fait quelquefois des rainures qui ſe répondent dia-
<
lb
/>
métralement, dans leſquels on introduit des palplanches, on choiſit
<
lb
/>
les pilots les plus droits que l’on équarrit pour être employés plus
<
lb
/>
facilement, la largeur desrainures ſe proportionne à l’épaiſſeur des
<
lb
/>
palplanches; </
s
>
<
s
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echoid-s5034
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">mais on leur donne environ un pouce de plus pour
<
lb
/>
qu’elles puiſſent s’y introduire ſans difficulté; </
s
>
<
s
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">ainſi quand les palplan-
<
lb
/>
ches ont deux pouces d’épaiſſeur, les rainures doivent en avoir trois
<
lb
/>
de largeur ſur deux de profondeur. </
s
>
<
s
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preserve
">On obſervera auſſi que l’épaiſ-
<
lb
/>
ſeur des palplanches doit être reglée ſur leur longueur, par exem- </
s
>
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p
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