Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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24457LIVRE III. DE LA CONSTRUCTION DES TRAVAUX. droits, où le terrain réſiſtant moins, ils pourront aller plus avant.
La longueur de pilots étant déterminée, il faut, pour y propor-
tionner leur groſſeur, qu’ils ayent de diamettre environ la 12 partie
de leur longueur, c’eſt-à-dire, que ceux qui auront 12 pieds, doi-
vent avoir environ 12 pouces de diamettre.
Mais cette regle ne doit
avoir lieu que pour les petits pilots depuis 6 pieds de longueur juſ-
qu’à 12;
car quand ils en ont 18 ou 20, il ſuffit de leur donner
13 ou 14 pouces de diamettre, autrement il faudroit employer des
arbres trop recherchés, ce qui augmenteroit conſidérablement la
dépenſe.
On ſait que pour enfoncer les pilots, on les fait en pointe de dia-
mant;
il faudra prendre garde de ne pas faire cette pointe trop
longue ni trop courte:
car ſi elle eſt trop courte elle ne s’enfoncera
pas aiſément, &
ſi elle eſt trop longue elle ſe trouvera affoiblie, de
maniere que pour peu qu’elle rencontre des parties qui lui réſiſtent,
elle s’émouſſera;
le mieux eſt de lui donner pour longueur une fois
&
demi ou deux fois au plus le diamettre du pilot. Quand le terrain
dans lequel on les enfonce ne réſiſte pas beaucoup, on ſe contente
de brûler cette pointe pour la durcir, on en fait de même à la tête
pour empêcher que les coups de mouton ne l’éclatent;
mais ſi l’on
s’aperçoit qu’il ſe rencontre dans le terrain des pierres ou quel-
qu’autre choſe qui réſiſte fortement &
en émouſſe la pointe, on
l’arme d’un ſabot de fer, qu’on nomme auſſi lardoir, qui eſt retenu
par trois ou quatre branches clouées au pilot, l’on couronne auſſi
la tête du pilot d’une ceinture de fer que l’on nomme frette, pour la
tenir ſerrée contre les coups de mouton, &
pour lors l’on dit que les
pilots ſont frettés:
l’on proportionne comme j’en ai déja fait mention
la diſtance des pilots à la quantité qu’on croit avoir beſoin ſelon la
qualité du terrain;
mais au plus près qu’on puiſſe les mettre, il faut
au moins qu’ils ſoient ſeparés l’un de l’autre de l’intervalle d’un de
leur diamettre, afin qu’ils aïent aſſés de terre pour les entretenir.
Quand on veut garnir les devant des Fondemens par des pilots
de bordage, on y fait quelquefois des rainures qui ſe répondent dia-
métralement, dans leſquels on introduit des palplanches, on choiſit
les pilots les plus droits que l’on équarrit pour être employés plus
facilement, la largeur desrainures ſe proportionne à l’épaiſſeur des
palplanches;
mais on leur donne environ un pouce de plus pour
qu’elles puiſſent s’y introduire ſans difficulté;
ainſi quand les palplan-
ches ont deux pouces d’épaiſſeur, les rainures doivent en avoir trois
de largeur ſur deux de profondeur.
On obſervera auſſi que l’épaiſ-
ſeur des palplanches doit être reglée ſur leur longueur, par exem-

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