Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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24659LIVRE III. DE LA CONSTRUCTION DES TRAVAUX. de ne s’y enfoncer que le moins qu’on pourra, & enſuite fonder
hardiment &
ſans autre ſujetion que celle que nous allons décrire.
Ayant tracé les allignemens & fait les amas de matériaux neceſ-
11Fondation
ſur le ſable
boüillant.
ſaires, on ne découvrira le terrain qu’à meſure qu’on fera la maçon-
nerie;
c’eſt-à-dire que ſi on peut faire par jour 6 toiſes courantes
de fondemens, on n’en découvrira pas davantage;
enſuite l’on aſ-
ſeoira avec le plus de diligence qu’il ſera poſſible une premiere aſſiſe
de gros libages plats, &
ſur celle-ci une autre bien arrangée à joints
recouverts en bain de bon mortier compoſé de terraſſe ou bien de
cendrée de Tournay, ſur cette ſeconde une toiſiéme, ainſi de ſuite
avec toute la promptitude poſſible, pour ne pas donner le tems
aux ſources d’innonder le travail, comme cela eſt aſſés ordinaire.
Il
arrive quelquefois que l’on voit flotter les premieres aſſiſes, &
que
la Maçonnerie ſemble ne pouvoir prendre conſiſtance;
mais il ne
faut pas s’en allarmer, aller ſon train, &
continuer toûjours s’il eſt
poſſible ſans interruption, &
quelque tems après la Maçonnerie
s’affermira comme ſi elle étoit établie ſur le roc:
c’eſt pourquoi l’on
peut élever le reſte ſans aprehender que l’ouvrage manque par le
pied, ni que les fondemens s’enfoncent guéres plus, après avoir
reçûs toute leur charge, qu’ils l’étoient au commencement;
il faut
ſeulement prendre garde ſur toute choſe de ne pas creuſer autour,
crainte d’y attirer l’eau de quelque ſource qui pourroit dégravoïer
la Maçonnerie, &
cauſer de grands dommages: enfin, je dirai pour
juſtifier cette maniere de fonder, qu’on ne s’y prend pas autrement
à Douay, Lille, &
Bethune, quand il eſt queſtion de revêtir quel-
que ouvrage de Fortification dans un terrain comme celui-ci qui y
eſt aſſés ordinaire.
A Arras & à Bethune il y a encore un terrain tourbeux qu’il
eſt neceſſaire de connoître pour pouvoir y fonder hardiment:
ayant
cela de particulier, que dès qu’on veut creuſer un peu avant, il
en ſort une quantité d’eau prodigieuſe.
Après avoir tenté toutes
ſortes de voyes, on a trouvé que le plus court &
le plus ſûr parti
étoit d’y fonder hardiment avec de bons matériaux, ne s’enfonçant
que le moins qu’il eſt poſſible ſans employer ni grillage, ni pilots,
&
l’ouvrage ſe maintient ferme & ſolide ſans courir aucun riſque.
Quand on rencontre de ſemblables terrains que l’on ne connoît
point parfaitement, il eſt bon de ne le ſonder qu’à une certaine diſ-
tance de l’endroit où on le veut travailler, parce que ſi l’on venoit
à creuſer trop avant, &
qu’il en ſortit une grande quantité d’eau, on
n’en ſera pas incommodé.
C’eſtici où je crois qu’on pourroit ſe ſer-
vir mieux que par-tout ailleurs de la Maçonnerie de pierrées dont

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