250232Queſtions Phyſiques,
portent, ou pluſtoſt ſont portez les ani-
maux, qui ſuiuent ce qui leur eſt conue-
nable, comme le fer ſuit l’aymant. Ce
qui n’eſt pas de meſme en la nature rai-
ſonnable, qui a vn contentement plein
de liberté, & à qui ie veux appliquer
cette propoſition, car c’eſt pour les hõ-
mes que i’écris de la muſique, biĕ qu’el-
le face de grands effects ſur les autres
choſes animées, & inanimées, comme
i’av dit & demonſtré aux autres liures.
maux, qui ſuiuent ce qui leur eſt conue-
nable, comme le fer ſuit l’aymant. Ce
qui n’eſt pas de meſme en la nature rai-
ſonnable, qui a vn contentement plein
de liberté, & à qui ie veux appliquer
cette propoſition, car c’eſt pour les hõ-
mes que i’écris de la muſique, biĕ qu’el-
le face de grands effects ſur les autres
choſes animées, & inanimées, comme
i’av dit & demonſtré aux autres liures.
Ce que nous cerchons donc, ce ſont
les raiſons pourquoi nous nous plaiſons
à la diuerſité des ob@ects, & nommé-
ment, pourquoy la ſuite de differents
accords nous plaiſt dauantage, que la
continuation d’vn meſme accord, en-
core que cettuy cy ſoit le plus agreable
de toute la Muſique: par exĕple, pour-
quoy la continuation de l’octaue, ou de
la quinte, qui ſont les deux cõſonances
les plus excellentes, & les plus agrea-
bles, ne nous contente autant ou da-
uantage que le mélãge des tierces, des
ſextes, & c. auec la quinte & l’octaue,
Il en eſt de meſme des autres obiects,
car on remarque que le ſucre qui eſt ſi
agreable nous déplaiſt ſinous en
les raiſons pourquoi nous nous plaiſons
à la diuerſité des ob@ects, & nommé-
ment, pourquoy la ſuite de differents
accords nous plaiſt dauantage, que la
continuation d’vn meſme accord, en-
core que cettuy cy ſoit le plus agreable
de toute la Muſique: par exĕple, pour-
quoy la continuation de l’octaue, ou de
la quinte, qui ſont les deux cõſonances
les plus excellentes, & les plus agrea-
bles, ne nous contente autant ou da-
uantage que le mélãge des tierces, des
ſextes, & c. auec la quinte & l’octaue,
Il en eſt de meſme des autres obiects,
car on remarque que le ſucre qui eſt ſi
agreable nous déplaiſt ſinous en