255237& Mathematiques.
ſe conſomment en l’action, de ſorte
qu’il eſt beſoin de repos pour les repa-
rer. Or les vnes des actions ſont repos
à proportion des autres, le trop long re-
pos eſt oiſiſ, & le trop long trauail eſt
deſtroiſant, il faut dõc qu’ils ſuccedent
l’vn à l’autre, & de cette ſucceſſion naiſt
la diuerſité, & de cette diuerſité le plai-
ſir, comme en la Muſique, l’octaue ſe
peut dire le repos entier, la quinte vn
grand ſoulagement, la quarte vn tra-
uail leger, la tierce vn plus court, la
ſexte vn moindre, la ſeconde &
ſeptieſme des trauaux inſuppor-
tables, & qui accablent. Or comme
celuy qui eſt chargé d’vn lourd far-
deau, & qui luy fait ployer les reins, &
flechir les genoux, s’eſtime eſtre dans
le contentement parfait de ſon corps,
lors qu’il en eſt déchargé tout à coup,
auſſi celuy qui apres auoir oüy vne ſe-
conde, ou vne ſeptieſme, vient à enten-
dre promptement vne octaue, croit
eſtre dans le plus grand plaiſir que l’eſ-
prit ſe puiſſe imaginer pouuoir receuoir
par l’oreille.
qu’il eſt beſoin de repos pour les repa-
rer. Or les vnes des actions ſont repos
à proportion des autres, le trop long re-
pos eſt oiſiſ, & le trop long trauail eſt
deſtroiſant, il faut dõc qu’ils ſuccedent
l’vn à l’autre, & de cette ſucceſſion naiſt
la diuerſité, & de cette diuerſité le plai-
ſir, comme en la Muſique, l’octaue ſe
peut dire le repos entier, la quinte vn
grand ſoulagement, la quarte vn tra-
uail leger, la tierce vn plus court, la
ſexte vn moindre, la ſeconde &
ſeptieſme des trauaux inſuppor-
tables, & qui accablent. Or comme
celuy qui eſt chargé d’vn lourd far-
deau, & qui luy fait ployer les reins, &
flechir les genoux, s’eſtime eſtre dans
le contentement parfait de ſon corps,
lors qu’il en eſt déchargé tout à coup,
auſſi celuy qui apres auoir oüy vne ſe-
conde, ou vne ſeptieſme, vient à enten-
dre promptement vne octaue, croit
eſtre dans le plus grand plaiſir que l’eſ-
prit ſe puiſſe imaginer pouuoir receuoir
par l’oreille.
Or l’on peut conclurie pluſieurs cho-
ſes de ce diſcours, particulieremĕt
ſes de ce diſcours, particulieremĕt