256241D'OBSERVER LES ASTRES. Liv. VI. Ch. III.
Ayant connu la Refraction des Aſtres il ſera facile de trouver la
hauteur du Pole: car ayant obſervé la hauteur Méridiene de l'Etoi-
le polaire, tant au-deſſus qu'au-deſſous du Pole, le même jour, à
peu de diſtance l'un de l'autre, ayant diminué de chaque hauteur la
Refraction convenable, la moitié de la difference des hauteurs cor-
rigées, ajoûtée à la moindre hauteur corrigée, ou ſouſtraite de la
plus grande auſſi corrigée, on aura la vraie hauteur du Pole.
hauteur du Pole: car ayant obſervé la hauteur Méridiene de l'Etoi-
le polaire, tant au-deſſus qu'au-deſſous du Pole, le même jour, à
peu de diſtance l'un de l'autre, ayant diminué de chaque hauteur la
Refraction convenable, la moitié de la difference des hauteurs cor-
rigées, ajoûtée à la moindre hauteur corrigée, ou ſouſtraite de la
plus grande auſſi corrigée, on aura la vraie hauteur du Pole.
M.
de la Hire a obſervé avec grand ſoin pendant pluſieurs an-
nées la hauteur Méridienne des Etoiles fixes, & principalement de
Sirius & de la Claire de la Lyre avec des Quarts de cercles Aſtrono-
miques très-bien diviſez & des Lunetes tres-excellentes à differen-
tes heures du jour & de la nuit, & même pendant le milieu du jour,
& en differentes ſaiſons de l'année. Il aſſûre n'avoir remarqué au-
cune difference dans les hauteurs deſdites Etoiles, que celle qui pro-
vient de leur mouvement propre.
nées la hauteur Méridienne des Etoiles fixes, & principalement de
Sirius & de la Claire de la Lyre avec des Quarts de cercles Aſtrono-
miques très-bien diviſez & des Lunetes tres-excellentes à differen-
tes heures du jour & de la nuit, & même pendant le milieu du jour,
& en differentes ſaiſons de l'année. Il aſſûre n'avoir remarqué au-
cune difference dans les hauteurs deſdites Etoiles, que celle qui pro-
vient de leur mouvement propre.
Et comme l'Etoile de Sirius monte environ juſqu'au 26me degré
du Méridien, on pourroit douter ſi dans les moindres hauteurs les
Reſractions d'Hyver ſeroient plus grandes que celles d'Eté; c'eſt
pourquoi il a auſſi obſervé avec ſeu M. Picard les hauteurs Méri-
dienes de l'Etoile nommée Capella, dans ſa moindre hauteur Méri-
diene, qui eſt environ de 4 degrez & demi en pluſieurs differentes
ſaiſons de l'année.
du Méridien, on pourroit douter ſi dans les moindres hauteurs les
Reſractions d'Hyver ſeroient plus grandes que celles d'Eté; c'eſt
pourquoi il a auſſi obſervé avec ſeu M. Picard les hauteurs Méri-
dienes de l'Etoile nommée Capella, dans ſa moindre hauteur Méri-
diene, qui eſt environ de 4 degrez & demi en pluſieurs differentes
ſaiſons de l'année.
Ayant comparé enſemble les diverſes obſervations &
fait les ré-
ductions néceſſaires à cauſe du mouvement propre de cette Etoile,
à peine a-t-il trouvé une minute de difference, laquelle pouvoit
provenir d'une autre cauſe que des Refractions. C'eſt pourquoi il
n'a conſtruit qu'une ſeule table de Refraction du Soleil, de la Lune
& des autres Aſtres pour toutes les ſaiſons de l'année, conformé-
ment aux obſervations qu'il en a faites.
ductions néceſſaires à cauſe du mouvement propre de cette Etoile,
à peine a-t-il trouvé une minute de difference, laquelle pouvoit
provenir d'une autre cauſe que des Refractions. C'eſt pourquoi il
n'a conſtruit qu'une ſeule table de Refraction du Soleil, de la Lune
& des autres Aſtres pour toutes les ſaiſons de l'année, conformé-
ment aux obſervations qu'il en a faites.
Cependant on peut croire que les Refractions ſont ſujetes à di-
verſes inconſtances autour de l'horiſon, ſelon la differente conſtitu-
tion de l'air & la nature du terrain haut ou bas, comme M. de la
Hire l'a ſouvent experimenté; car obſervant au pied des Monta-
gnes la hauteur des Aſtres qui ſembloient en raſer le ſommet, elles
lui ont paru un peu plus hautes que s'il les avoit obſervées du ſom-
met même; maîs ſi on veut ajoûtér foi aux obſervations des autres,
les Refractions ſont plus grandes, même en Eté dans les Païs Sep-
tentrionaux que dans les Zones temperées.
verſes inconſtances autour de l'horiſon, ſelon la differente conſtitu-
tion de l'air & la nature du terrain haut ou bas, comme M. de la
Hire l'a ſouvent experimenté; car obſervant au pied des Monta-
gnes la hauteur des Aſtres qui ſembloient en raſer le ſommet, elles
lui ont paru un peu plus hautes que s'il les avoit obſervées du ſom-
met même; maîs ſi on veut ajoûtér foi aux obſervations des autres,
les Refractions ſont plus grandes, même en Eté dans les Païs Sep-
tentrionaux que dans les Zones temperées.