Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

Table of contents

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[159.] Reduits dans les Demi-lunes.
[160.] Revetement des Fossez.
[161.] Chemin couvert, et Glacis.
[162.] Ponts de la Place
[163.] Guerites.
[164.] Puits.
[165.] Pave’ de la Place.
[166.] CONDITIONS ELEMENTAIRES DU DEVIS d’un Bâtiment civil. De’blais des Terres.
[167.] Maçonnerie.
[168.] Pierre de Taille.
[169.] Charpente.
[170.] Couverture.
[171.] Menuiserie.
[172.] DE LA FORME DES ADJUDICATIONS, Formalités qui s’y obſervent, & du Stile dans lequel elles ſont conçûës.
[173.] AVERTISSEMENT.
[174.] DEVIS ET CONDITIONS QU’OBSERVERONT les Entrepreneurs des Cazernes ordonnées à faire à Bethune. Premierement.
[175.] II.
[176.] III.
[177.] IV.
[179.] MEMOIRE POVR SERVIR A LA DISTRIBVTION des Bois employés aux Cazernes de S. Jor, détaillés par étage. Les Bois du Rez.
[180.] Le troisie’me Etage ou Galetas.
[181.] Le Comble et le Plancher en dessous.
[182.] Les deux Escaliers au quartier des Officiers.
[183.] BOIS D’ORME AU QUATRIEME PLANCHER, ET AU Comblage.
[184.] VI.
[185.] VII.
[186.] VIII.
[187.] IX.
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3005LIVRE IV. DES EDIFICES MILITAIRES.
Si l’on veut ſavoir quel àge a un bois taillis ou futaye, on n’a
qu’à le couper par le pied, &
on apercevra un nombre de circon-
ferences preſque concentriques, qui vont come en progreſſion
depuis le centre de l’arbre juſqu’à l’écorce, qui marquent aſſez diſ-
tinctement le nombre des croiſſances, &
par conſequent celui
des années.
Le tems le plus propre pour abattre les arbres eſt depuis le
mois d’Octobre juſqu’au commencement de Mars;
parce qu’alors
la ſéve n’eſt guere en action, &
les pores ſont plus reſerrés. L’on
obſerve auſſi d’en faire la coupe dans le dernier quartier de la
lune, parce qu’on prétend qu’il y a plus ou moins d’humidité
dans les pores, ſelon que la lune croît ou decline:
la maniere de
les couper, quand on veut prendre toutes les meſures neceſſaires,
eſt de les cerner par le pied, juſqu’à la moitié du cœur, &
les
laiſſer ainſi quelque-tems, afin que la ſéve, coulant par cette en-
taille au travers de l’aubier, ne ſe corrompe point dans le bois.
Comme tous les jours on achette des bois abattus, il faut, pour
ne pas y être trompé, les ſonder auparavant, afin que, s’ils pêchent
en quelque choſe, on puiſſe au moins en faire l’uſage qui leur eſt
le plus naturel:
pour cela on répand, dans un des bouts de l’arbre,
un peu d’huile d’olive bien chaude, pour connoître ce qu’il eſt;
car s’il eſt venu dans un fonds marecageux, le ſel de l’arbre étant
acre, l’huile greſillera en la jettant;
s’il eſt venu dans un terrain
doux, &
qu’il ait été coupé en tems de ſéve, l’huile ne s’imbibera
pas entierement par-tout, il en reſtera vers les bords;
au contrai-
re, s’il eſt crû dans un lieu ſec, &
qu’il ait été coupé dans le tems
que la ſéve eſt amortie, l’huile s’y imbibera toute entiere, &
ſe
ſêchera ſur le champ:
prevenu de cela, il faudra prendre garde
de ne point employer celui qui ſera crû dans un lieu marecageux,
aux endroits humides ou expoſés à la pluye, parce qu’il s’y pour-
riroit en peu de tems:
il eſt également dangereux de le mettre où
il regne un grand ſoleil;
car la chaleur, ſurprenant l’humidité dont
il eſt rempli, l’ouvre &
le fait fendre, comme on le remarque tous
les jours, non ſeulement aux ouvrages de charpente qui ſont
expoſés à l’air, mais même à ceux qui ſont à couvert.
Quand on
en veut témoigner quelque mécontentement aux Entrepreneurs
ou aux Charpentiers, ils répondent que c’eſt un effet de la for-
ce du bois;
& , ſoit par ignorance ou par malice, ils ſe tirent
d’affaire avec ce ſot raiſonnement.
Cependant, comme l’on eſt
ſouvent contraint d’employer des bois de bonne &
mauvaiſe qua-
lité, il faudra choiſir le meilleur, c’eſt-à-dire, le moins humi-

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