30224Les Mechaniques&
K I’eſt égal à A G, comme l’on void
par la conſtruction, de ſorte que F ne
gaigne rien en force qu’il ne le perde en
chemin, ou ne gaigne rien en chemin
qu’il ne le perde en force. Or la plus
grande difficulté des Mechaniques cõ-
ſiſte, ce me ſemble, à ſçauoir pourquoy
la plus grande diſtance de la force, ou
du poids F d’auec l’appuy B augmente
ladite force, & pourquoy le poids A ou
C eſtant tranſporté en F a quatre fois
plus de force que deuant. Ariſtote croit
que la raiſon en doit eſtre priſe de ce
que le centre B empeſche plus les poids
prochains que les éloignez, dautant
qu’il les contraint dauantage, & leur
communique tãt qu’il peut ſon immo-
bilité, de ſorte que le poids eſtant en C
ne peut ſe mouuoir que de C en H, au
lieu qu’eſtant en F il ſait 4. fois autant
de chemin en meſme temps, & eſtant
en D il en fait deux fois autant pat le
quart de cercle commençant en D. Ce
que l’on peut ayſémĕt appliquer à l’ap-
proche, ou à la diſtance des creatures
d’auec la perfection Diuine, laquelle
rend les creatures raiſonnables dautant
plus fixes & immobiles dans ſa grace, &
par la conſtruction, de ſorte que F ne
gaigne rien en force qu’il ne le perde en
chemin, ou ne gaigne rien en chemin
qu’il ne le perde en force. Or la plus
grande difficulté des Mechaniques cõ-
ſiſte, ce me ſemble, à ſçauoir pourquoy
la plus grande diſtance de la force, ou
du poids F d’auec l’appuy B augmente
ladite force, & pourquoy le poids A ou
C eſtant tranſporté en F a quatre fois
plus de force que deuant. Ariſtote croit
que la raiſon en doit eſtre priſe de ce
que le centre B empeſche plus les poids
prochains que les éloignez, dautant
qu’il les contraint dauantage, & leur
communique tãt qu’il peut ſon immo-
bilité, de ſorte que le poids eſtant en C
ne peut ſe mouuoir que de C en H, au
lieu qu’eſtant en F il ſait 4. fois autant
de chemin en meſme temps, & eſtant
en D il en fait deux fois autant pat le
quart de cercle commençant en D. Ce
que l’on peut ayſémĕt appliquer à l’ap-
proche, ou à la diſtance des creatures
d’auec la perfection Diuine, laquelle
rend les creatures raiſonnables dautant
plus fixes & immobiles dans ſa grace, &