Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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30712LA SCIENCE DES INGENIEURS, roient les mêmes; la reſiſtance de la premiere poſée de cant ſe-
roit infiniment plus grande que celle de la ſeconde, quoique leur
ſolidité ou leur maſſe füt égale:
mais comme ces ſortes de ſupo-
ſitions ne peuvent avoir lieu dans la pratique, parce qu’il faut pour
la liaiſon d’un bâtiment, que les poutres ayent une certaine aſſié-
te, &
une hauteur renfermée dans un juſte milieu, il ſuffit de ſa-
voir, qu’après avoir donné à une poutre une aſſiéte convenable, on
ne ſauroit lui donner trop d’épaiſſeur verticale pour la rendre ca-
pable de porter de grands fardeaux.
Dans ce que nous venons de dire, on a ſupoſé que les poutres
avoient des baſes rectangulaires;
mais ſi ces baſes étoient circu-
laires, les mêmes choſes n’en ſubſiſteroient pas moins, les diamêtres
des cercles repreſenteront toûjours les bras de leviers, qui répon-
dent aux puiſſances reſiſtantes, &
leur ſuperficie le plan des fibres
que les puiſſances agiſſantes auront à vaincre.
Les Entrepreneurs & les Marchands de Bois, étant payés au cent
de ſolives, font enſorte d’en multiplier le nombre le plus qu’il leur
eſt poſſible;
c’eſt pourquoi ils débitent les poutres & les autres groſ-
ſes piéces quarrément, parce que le quarré eſt le plus grand de tous
les rectangles qu’on peut inſcrire dans le cercle d’un arbre.
cepen-
dant, ſelon ce qu’on vient de voir, une poutre qui auroit 10 ſur 14
eſt préferable à une autre d’une même longueur qui auroit 12 ſur 12,
la premiere contenant moins de ſolives que la ſeconde, &
en mê-
me tems plus forte, le raport de leur prix étant comme 140 à 144,
tandis que celui de leur force eſt comme 245 à 216, qui ſont deux
avantages conſidérables:
& l’Experience, qui prévient aſſés ſouvent
la Théorie, a fait apercevoir depuis long-tems, que les dimenſions
qu’il convenoit mieux de donner à la baſe d’une poutre, devoient
être dans le raport de 5 à 7, ou ce qui revient à peu-près au même,
faire enſorte que le quarré de la hauteur verticale ſoit double du
quarré de l’épaiſſeur horiſontale, puiſque le quarré de 7 qui eſt 49
eſt à une unité près, double du quarré de 5 qui eſt 25.
Auſſi Mr. Parent
a démontré que la baſe de la plus forte poutre, qu’on pouvoit tirer
du cercle d’un arbre, étoit effectivement celle dont le quarré du
plus grand côté ſeroit double du quarré du plus petit;
& , en ſuivant
ſon principe, voici une maniere bien aiſée de tracer dans le cercle
d’un arbre la baſe qu’il faut donner à la plus ſorte poutre qu’on peut
tirer du même arbre.
Il faut diviſer le diamêtre AB, de l’arbre en trois parties égales
11Fig. 9. aux points C &
D, abaiſſer la perpendiculaire DE, au-deſſous du
diamêtre;
& élever la perpendiculaire CF au-deſſus, & tracer le rec-

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