Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

Table of contents

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[169.] Charpente.
[170.] Couverture.
[171.] Menuiserie.
[172.] DE LA FORME DES ADJUDICATIONS, Formalités qui s’y obſervent, & du Stile dans lequel elles ſont conçûës.
[173.] AVERTISSEMENT.
[174.] DEVIS ET CONDITIONS QU’OBSERVERONT les Entrepreneurs des Cazernes ordonnées à faire à Bethune. Premierement.
[175.] II.
[176.] III.
[177.] IV.
[179.] MEMOIRE POVR SERVIR A LA DISTRIBVTION des Bois employés aux Cazernes de S. Jor, détaillés par étage. Les Bois du Rez.
[180.] Le troisie’me Etage ou Galetas.
[181.] Le Comble et le Plancher en dessous.
[182.] Les deux Escaliers au quartier des Officiers.
[183.] BOIS D’ORME AU QUATRIEME PLANCHER, ET AU Comblage.
[184.] VI.
[185.] VII.
[186.] VIII.
[187.] IX.
[189.] XI.
[190.] XII.
[191.] XIII.
[192.] XIV.
[193.] XV.
[194.] XVI. Conditions generales.
[195.] Premierement.
[196.] II.
[197.] III.
[198.] IV.
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30914LA SCIENCE DES INGENIEURS, fibres qui doivent être rompus, ſi l’on ſupoſe comme ci-devant que
leur réſiſtance ſoit réünie le long de la ligne EG &
même au point
E, l’on pourra concevoir que la puiſſance réſiſtante, c’eſt-à-dire
la force du bois eſt apliquée à l’extrêmité du bras DE du lévier
EDL, tandis que la puiſſance agiſſante eſt à l’autre extrêmité L, du
bras DL, &
que par conſequent ceci retombe dans tout ce que
nous avons dit au ſujet d’une poutre qui ayant ſes extrêmités poſées
ſur deux apuis, tend à être rompuë dans le milieu par l’action d’un
poids qui ſeroit poſé deſſus ou ſuſpendu.
Si l’on imagine preſentement une poutre engagée par ſes extrê-
11Fig. 7. mités, dans deux murs AB &
CD, qu’on ſupoſe paralelles, je dis
que ſi l’on charge le milieu de cette poutre d’un poids conſidera-
ble, elle ſe caſſera en trois endroits, dans le milieu &
aux deux ex-
trêmités, ce qui ne peut arriver autrement, ſi l’on fait attention que
quand la poutre commence à faire un angle dans le milieu, elle ne
peut quitter la ligne horiſontale EF, ſans que chaque extrêmité ne
faſſe effort pour ſe rompre;
car tout ce que nous avons aperçû dans
la 2e &
la 11e Figure, ſe trouve réüni ici, puiſque pour la rup-
ture qui doit ſe faire dans le milieu, nous avons les deux léviers re-
courbés IGM &
HGP, & pour celle des extrêmités l’on a auſſi les
deux autres léviers PQH &
MNI, par conſequent le poids qui ſeroit
dans le milieu exercera l’action de ſa péſanteur en trois endroits à
la fois;
puiſque d’abord les fibres qui uniſſoient les points H & I,
étoient tendus auſſi fort que ceux qui uniſſoient d’une part les points
M &
F, & de l’autre les points E & P; ainſi quand ceux du milieu
commencent à ſe rompre, il s’en détache à chaque extrêmité un
même nombre &
dans le mème tems. On peut donc conclure
qu’une poutre dontles extrêmités ſont bien engagées &
ſerrées dans
des murs, étant chargée d’un poids conſiderable dans ſon milieu,
ce poids excerce un tiers de ſa péſanteur à chaque endroit qui tend
à ſe caſſer, &
que par conſequent on ne ſauroit trop prendre de
précautions dans la Conſtruction des bâtimens pour bien engager
&
ſerrer les extrêmités des poutres, parce qu’elle en ſont beaucoup
plus fortes &
qu’on prévient par-là les accidens qui arrivent ſouvent
faute de bien connoître la conſequence des ſuites dans leſquelles
on ne manque pas de tomber quand on travaille ſans raiſonner.
L’on dira peut-être qu’on a peine à s’imaginer qu’une poutre qui
eſt retenuë par les deux bouts, comme elles le ſont ordinairement,
puiſſe ſe rompre à l’endroit des apuis, puiſque cela eſt contraire à
l’experience qui montre que cette rupture ſe fait toûjours dans le
milieu.
Il eſt vrai que cela arrive ſouvent; mais, c’eſt par une cauſe

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