31436Les Mechaniques
pendu du point A ne peut eſtre ſouſte-
nu au point C que par vne égale force,
ou par vn poids égal, ſuiuant la nature
des poids égaux qui pendent de diſtan-
ces égales. Car encore que la force F
tourne à l’entour de la poulie A B C,
cela ne change nullement l’habitude,
& le rapport que le poids, & la force
ont à la diſtance A D, & D C: dautant
que la poulie garde vn perpetuel équi-
libre en ſe tournant. D’où il faut con-
clurre qu’Ariſtote ſe trompe lors qu’il
dit que l’on leue plus ayſément les far-
deaux auec les plus grandes poulies, car
encore que la diſtance, ou le demidia-
metre de la poulie D C ſ’augmente, ce-
la ne ſert de rien à raiſon que la diſtan-
ce D A ſ’augmente également. De ſor-
te que l’on ne reçoit nulle commodité
de cét inſtrument en ce qui concerne
la diminutiõ de la peine. Mais ſa com-
modité cõſiſte à tirer de l’eau des puits,
parce que l’on tire de haut en bas, & cõ-
ſequemment le poids des bras, & du
corps ſeruent à cela, au lieu qu’en tirãt
à force de bras de bas en haut ſans l’ay-
de des poulies, le poids des bras, & du
corps nuiſent, c’eſt pourquoy la
nu au point C que par vne égale force,
ou par vn poids égal, ſuiuant la nature
des poids égaux qui pendent de diſtan-
ces égales. Car encore que la force F
tourne à l’entour de la poulie A B C,
cela ne change nullement l’habitude,
& le rapport que le poids, & la force
ont à la diſtance A D, & D C: dautant
que la poulie garde vn perpetuel équi-
libre en ſe tournant. D’où il faut con-
clurre qu’Ariſtote ſe trompe lors qu’il
dit que l’on leue plus ayſément les far-
deaux auec les plus grandes poulies, car
encore que la diſtance, ou le demidia-
metre de la poulie D C ſ’augmente, ce-
la ne ſert de rien à raiſon que la diſtan-
ce D A ſ’augmente également. De ſor-
te que l’on ne reçoit nulle commodité
de cét inſtrument en ce qui concerne
la diminutiõ de la peine. Mais ſa com-
modité cõſiſte à tirer de l’eau des puits,
parce que l’on tire de haut en bas, & cõ-
ſequemment le poids des bras, & du
corps ſeruent à cela, au lieu qu’en tirãt
à force de bras de bas en haut ſans l’ay-
de des poulies, le poids des bras, & du
corps nuiſent, c’eſt pourquoy la