Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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31823LIVRE IV. DES EDIFICES MILITAIRES. le poids qu’elles peuvent porter avant l’inſtant de ſe rompre, puis
qu’elles ſe romproient effectivement, &
ne pourroient plus être
d’uſage;
je croi que, pour agir en toute ſureté, & ne les point for-
cer, on ne doit les charger au plus dans le milieu, qui eſt l’endroit
le plus foible, qu’environ de la moitié du poids ſous lequel elles
pourroient être rompuës;
ainſi, ayant trouvé par le calcul pré-
cedent, qu’une poutre qui auroit 24.
pieds de long, ſur 10. à 14.
pouces d’équariſſage & poſée de cant, peut ſoûtenir dans le mi-
lieu de ſa longueur, un poids de 73500.
on ne doit charger cette
poutre au plus que de 36750.
on peut d’autant mieux compter
ſur cette regle, qu’il n’arrive jamais que le poids dont on charge
les planchers que ſoutiennent les poutres, ſoit parfaitement réuni
dans le milieu, comme s’il y étoit ſuſpendu à l’aide de quelque
cordage, puiſque les corps peſans ont toûjours un certain volu-
me qui occupe une partie de la longueur de la poutre, &
dimi-
nuë par conſequent du bras de levier, ce qui fait qu’elles reſiſtent
avec plus d’avantage, &
ſe reſſentent moins du fardeau qu’elles
portent.
Nous ſupoſons ici que les poutres portent tout le poids dont les
planchers peuvent être chargés;
car quand même le poids ſeroit
ſur les ſolives entre deux poutres, ces ſolives étant apuyées ſur les
poutres, c’eſt toûjours ſur elles que ſe termine toute la charge;
auſſi quand les planchers viennent à manquer, ce n’eſt jamais que
par-là &
rarement par les ſolives, parce qu’elles n’ont pas beau-
coup de portée;
mais s’il falloit avoir égard à leur force, on pourra
connoître la réſiſtance dont elles ſeront capables comme on a fait
pour les poutres, avec cette attention cependant qu’on doit les re-
garder comme des pieces poſées ſur deux apuys ſans y être ſerrées
par les extremités, &
que par conſequent elles ont un tiers moins
de force à proportion que les poutres.
N’ayant parlé juſqu’ici que des poutres dont les dimenſions étoient
connuës, il nous reſte à examiner comme on peut trouver quelle
doit être la groſſeur d’un arbre dont on voudroit tirer une poutre
qui fut la plus forte de toutes celles que peut fournir le même arbre,
&
qui ſoit en même tems capable de porter dans ſon milieu un poids
donné.
Il eſt conſtant qu’ayant deux arbres dont les diamétres AB &
11Fig. 9.
& 10.
GH, ſont inégaux, que voulant en tirer les deux plus fortes poutres
qu’ils peuvent donner, ces poutres auront des baſes ſemblables,
puiſque les rectangles FE &
KI, auront été tracés de la même ma-
niere.
Or ſi les poutres ont des longueurs égales, leurs forces ſeront
commeles parallelipipedes, comprisſousle quarré du côté FB, &
le

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