3412LA SCIENCE DES INGENIEURS, EF, &
que l’on veüille la tranſpoſer à l’extrémité A, du lévier
AB, plus grand que EB, il faudra multiplier la force de cette puiſ-
fance par le bras EB, & diviſer le produit par le bras AB, pour
avoir le quotient, qui ſera la force de la puiſſance G, pour qu’é-
tant apliquée en A, elle faſſe le même effet qu’en E, en ſupo-
ſant toujours qu’elle agit ſelon une direction perpendiculaire au
bras du lévier.
AB, plus grand que EB, il faudra multiplier la force de cette puiſ-
fance par le bras EB, & diviſer le produit par le bras AB, pour
avoir le quotient, qui ſera la force de la puiſſance G, pour qu’é-
tant apliquée en A, elle faſſe le même effet qu’en E, en ſupo-
ſant toujours qu’elle agit ſelon une direction perpendiculaire au
bras du lévier.
Avant d’entrer en matiere, il eſt bon de faire ici trois ſupoſi-
tions, dont on conviendra aiſément dans le ſujet que je vais traiter.
tions, dont on conviendra aiſément dans le ſujet que je vais traiter.
12.
La premiere eſt que l’on doit regarder un Mur comme
étant aſſis ſur des fondemens inébranlables, & que ſi une puiſſance
pouſſoit ou tiroit le Mur, ſa baſe pouroit s’incliner ſur les fonde-
mens, comme feroit, par exemple, un cube ou un paralellepipede
poſé ſur une table.
étant aſſis ſur des fondemens inébranlables, & que ſi une puiſſance
pouſſoit ou tiroit le Mur, ſa baſe pouroit s’incliner ſur les fonde-
mens, comme feroit, par exemple, un cube ou un paralellepipede
poſé ſur une table.
13.
La ſeconde, eſt qu’on doit conſiderer un Mur comme
compoſé d’une ſeule pierre; c’eſt-à-dire, dont les parties ſoient
ſi bien liées, qu’elles ſoient comme indiſſolubles, quelque effort
que faſſe la puiſſance qui agit, elle peut bien renverſer le Mur,
mais non pas le rompre.
compoſé d’une ſeule pierre; c’eſt-à-dire, dont les parties ſoient
ſi bien liées, qu’elles ſoient comme indiſſolubles, quelque effort
que faſſe la puiſſance qui agit, elle peut bien renverſer le Mur,
mais non pas le rompre.
14.
La troiſiéme, c’eſt qu’on peut regarder le profil d’un Mur
comme exprimant le Mur même, car comme un Mur eſt com-
poſé d’une infinité de Plans paralelles entr’eux & perpendiculaires
à l’horiſon, ce qu’on dira au ſujet d’un de ces Plans, pourra ſe
dire de même de tous les autres, ainſi la longueur du Mur eſt une
choſe dont nous ferons abſtraction.
comme exprimant le Mur même, car comme un Mur eſt com-
poſé d’une infinité de Plans paralelles entr’eux & perpendiculaires
à l’horiſon, ce qu’on dira au ſujet d’un de ces Plans, pourra ſe
dire de même de tous les autres, ainſi la longueur du Mur eſt une
choſe dont nous ferons abſtraction.
La premiere ſupoſition n’a rien d’extraordinaire, puiſqu’on n’y
ſupoſe aucune choſe qui n’arrive fort ſouvent dans l’execution:
les piles des Ponts & les Murs qui ſont bâtis ſur Pilotis ſont aſſis
ſur un plancher qui leur ſert de baſe; ainſi dans ce cas-là le Mur
ne doit être conſideré que depuis la retraite juſqu’au ſommet, &
c’eſt ſur ce pié que nous l’enviſagerons, n’ayant pas jugé à propos
d’admettre les fondemens dans les calculs que nous ſerons obligés
de faire, parce que ces fondemens n’ayant point de profondeur
déterminée, ils n’auroient pû convenir avec la préciſion que nous
avons tâché de ſuivre.
ſupoſe aucune choſe qui n’arrive fort ſouvent dans l’execution:
les piles des Ponts & les Murs qui ſont bâtis ſur Pilotis ſont aſſis
ſur un plancher qui leur ſert de baſe; ainſi dans ce cas-là le Mur
ne doit être conſideré que depuis la retraite juſqu’au ſommet, &
c’eſt ſur ce pié que nous l’enviſagerons, n’ayant pas jugé à propos
d’admettre les fondemens dans les calculs que nous ſerons obligés
de faire, parce que ces fondemens n’ayant point de profondeur
déterminée, ils n’auroient pû convenir avec la préciſion que nous
avons tâché de ſuivre.