Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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34339LIVRE IV. DES EDIFICES MILITAIRES. faut faire pour loger la baſcule ne peut avoir lieu qu’aux Places
dont
les Foſſés ſont à ſec, car s’ils étoient inondés, il faudroit que
le
rez-de-Chauſſée de la Porte fut au moins de 15 pieds au-deſſus
du
niveau des plus hautes eaux;
autrement, elle pénétreroit dans la
cave
, en dégraderoit la maçonnerie, &
cauſeroit une grande diffi-
culté
de hauſſer &
baiſſer le Pont, ſur-tout en hyver, venant à
ſe
gêler, la baſcule pourroit ſe trouver priſe.
On preſenta en 1708. à M. le Pelletier de Souſy, pour lors Di-
recteur
General des Fortifications de France, un modele de Pont-
Levis
fort ingenieux, qui a été executé à Givet en 1716.
Si l’on jette les yeux ſur le troiſiéme Deſſein de la Planche 18,
11Planch.
18
.
Fig. 3.
l’on verra que le tablier B, ſe léve par le moyen de deux flêches
qui
ont 12 ou 13 pieds de longueur, ſur 10 à 11 pouces de groſ-
ſeur
au milieu, revenant à 8 &
9 par les bouts; elles ſont traverſées
par
le milieu d’un axe de fer d’environ deux pouces quarrés, &
de
16
à 18 pouces de longueur:
les deux bouts qui excedent la flêche
ſont
arrondis ſur 3 à 4 pouces de longueur &
tournent ſur deux
crapaudines
, dont l’une eſt poſée au milieu du tableau de la Porte
au
point G, &
l’autrc faitc en S, paſſc au-devant de la flêche com-
me
le marque le Profil au même point G, laquelle eſt attachée par
un
Goujon de fer à chacune de ſes extrêmités &
ſcellée en plomb
dans
la partie du tableau la plus avancée;
ces Goujons ſont faits en
vis
par leur extrêmité pour recevoir un écrouë ſemblable à ceux
que
l’on met aux eſſieux des Carroſſes, afin de pouvoir démonter
les
flêches lorſqu’il faut les renouveller.
Les deux fleches ſont liées au tablier du pont B, & à la baſcu-
le
H, par deux barreaux de fer arrondis, ou à pans, qui ont leur
mouvement
à chaque extrémité dans des œüillets, ou par des dou-
bles
charnieres, de ſorte que tirant la chaîne I, à meſure que la
baſcule
deſcend &
tourne ſur les tourillons K, le pont monte juſ-
qu’à
ce que tout ait pris une ſituation verticale.
Quoique ce mou-
vement
ſoit plus compoſé que celui des baſcules ordinaires, il n’a
pas
laiſſé de fort bien réuſſir à Givet &
à Toul, on l’a mis en œu-
vre
:
mais ce pont, que l’on nomme Ziczague, n’eſt pas d’une in-
vention
nouvelle, comme on l’a voulu inſinuer à Mr.
Pelletier;
il s’en trouve de ſemblables en pluſieurs Villes d’Allemagne, qui
y
on été conſtruits depuis long-tems, entr’autres à Hambourg &

à
Lubee.
Après avoir examiné les differentes ſortes de Ponts qu’on a
22Planch.
20
.

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