356331DE NEUTON.
Mais les taches les plus conſidérables
de cette Planete ſont celles, qui s’ob-
ſervent proche de ſes deux poles, dont
cependant on n’en voit jamais qu’une à la
fois, & qui ſont ordinairement plus claires
que le reſte du corps. Il y a près de 70
ans, que ces taches-là ſont connues, &
qu’on en voit preſque toujours l’une ou
l’autre, ce qui prouve qu’elles ſont per-
manentes, & que les viciſſitudes d’appari-
tion & d’occultation qu’elles ſubiſſent, pro-
cédent ſeulement de quelque changement
de l’atmoſphére de Mars, ſemblable à ce-
lui de la nôtre, cauſé en partie par la dif-
férente conſtitution de l’air en Eté & en
Hyver, & en partie par la différente quan-
tité de pluye, & de beau tems en diffé-
rens endroits du même Climat. C’eſt ainſi
que depuis le 17. Mai juſqu’au mois de No-
vembre 1719. le Pole, qui eſt à notre é-
gard le Méridional, ſe trouvant éclairé par
le Soleil, & par conſéquent l’Eté y régnant,
& l’Atmoſphére y étant rareſiée autant qu’el-
le l’a pu être, la lumiere éclatante de cette
Zone déliée a pu ſrapper notre vûe, dans
le tems que celle du Pole oppoſé, qui avoit
paru aux Obſervateurs en 1704 & 1717.
de cette Planete ſont celles, qui s’ob-
ſervent proche de ſes deux poles, dont
cependant on n’en voit jamais qu’une à la
fois, & qui ſont ordinairement plus claires
que le reſte du corps. Il y a près de 70
ans, que ces taches-là ſont connues, &
qu’on en voit preſque toujours l’une ou
l’autre, ce qui prouve qu’elles ſont per-
manentes, & que les viciſſitudes d’appari-
tion & d’occultation qu’elles ſubiſſent, pro-
cédent ſeulement de quelque changement
de l’atmoſphére de Mars, ſemblable à ce-
lui de la nôtre, cauſé en partie par la dif-
férente conſtitution de l’air en Eté & en
Hyver, & en partie par la différente quan-
tité de pluye, & de beau tems en diffé-
rens endroits du même Climat. C’eſt ainſi
que depuis le 17. Mai juſqu’au mois de No-
vembre 1719. le Pole, qui eſt à notre é-
gard le Méridional, ſe trouvant éclairé par
le Soleil, & par conſéquent l’Eté y régnant,
& l’Atmoſphére y étant rareſiée autant qu’el-
le l’a pu être, la lumiere éclatante de cette
Zone déliée a pu ſrapper notre vûe, dans
le tems que celle du Pole oppoſé, qui avoit
paru aux Obſervateurs en 1704 & 1717.