3624DE LA PHILOSOPHIE
des hommes qui ne parloient que de véritê
n’ayent écrit que des Romans!
n’ayent écrit que des Romans!
Qu’eſt-ce donc enfin que la lumiere?
C’eſt
11Déſini-
tion de
la lu-
miere. le feu lui-même, lequel brûle à une petite diſ-
tance, lorſque ſes parties ſont moins tenuës,
ou plus rapides, ou plus réunies; & qui
éclaire doucement nos yeux, quand il agit
de plus loin, quand ſes particules ſont plus fi-
nes, & moins rapides, & moins réunies.
11Déſini-
tion de
la lu-
miere. le feu lui-même, lequel brûle à une petite diſ-
tance, lorſque ſes parties ſont moins tenuës,
ou plus rapides, ou plus réunies; & qui
éclaire doucement nos yeux, quand il agit
de plus loin, quand ſes particules ſont plus fi-
nes, & moins rapides, & moins réunies.
Ainſi une bougie allumée brûleroit l’œil
qui ne ſeroit qu’à quelques lignes d’elle, &
éclaire l’œil qui en eſt à quelques pouces.
Ainſi les rayons du Soleil, épars dans l’eſpace
de l’air, illuminent les objets, & réunis dans
un verre ardent fondent le plomb & l’or.
qui ne ſeroit qu’à quelques lignes d’elle, &
éclaire l’œil qui en eſt à quelques pouces.
Ainſi les rayons du Soleil, épars dans l’eſpace
de l’air, illuminent les objets, & réunis dans
un verre ardent fondent le plomb & l’or.
Ce feu eſt dardé en tout ſens du point
rayonnant: c’eſt ce qui fait qu’il eſt apper-
çu de tous les côtez; il faut donc toujours
le conſidérer comme des lignes partant d’un
centre à la circonférence. Ainſi tout faiſ-
ceau, tout amas, tout trait de rayons, ve-
nant du Soleil ou d’un feu quelconque, doit
être conſidéré comme un cone, dont la baſe
eſt ſur notre prunelle, & dont la pointe eſt
dans le feu qui le darde.
rayonnant: c’eſt ce qui fait qu’il eſt apper-
çu de tous les côtez; il faut donc toujours
le conſidérer comme des lignes partant d’un
centre à la circonférence. Ainſi tout faiſ-
ceau, tout amas, tout trait de rayons, ve-
nant du Soleil ou d’un feu quelconque, doit
être conſidéré comme un cone, dont la baſe
eſt ſur notre prunelle, & dont la pointe eſt
dans le feu qui le darde.