Voltaire, Elémens de la philosophie de Neuton : mis à la portée de tout le monde

Table of contents

< >
[Item 1.]
[2.] ELEMENS DE LA PHILOSOPHIE DE NEUTON.
[3.] ELÉMENS DELA PHILOSOPHIE DE NEUTON,
[4.] Par MR. DE VOLTAIRE.
[5.] A AMSTERDAM,
[6.] M. DCC. XXXVIII.
[7.] A MADAME LA MARQUISE DU CH.**
[8.] AMADAME LA MARQUISE DU CH** AVANT PROPOS.
[9.] CHAPITRE PREMIER. Ce que c’eſt que la Lumiere & comment elle vient à nous.
[10.] CHAPITRE DEUX. La proprietè que la lumiere a de ſe réflecbi@ n’étoit pas véritablement connue. Elle n’eſt point réflechie par les parties ſoli-des des corps, comme on le croioit.
[11.] CHAPITRE TROIS.
[12.] CHAPITRE QUATRE. De la conformation de nos yeux, comment la lumiere entre & agit dans cet organe.
[13.] CHAPITRE CINQ. Des Miroirs, des Teleſcopes: des Raiſons que les Matbématiques donnent des myſtè-res de la viſion; que ces raiſons ne ſont point du tout ſuffiſantes.
[14.] CHAPITRE SIXIEME. Comment nous connaiſſons les diſtances, les grandeurs, les figures, les ſituations.
[15.] CHAPITRE SEPT. De la cauſe qui fait briſer les rayons de la lu-miere en paſſant d’une ſubſtance dans une autre; que cette cauſe eſt une loi générale de la Nature inconnue avant Neuton; que l’in-flexion de la lumiere eſt encore un effet de cette cauſe, &c.
[16.] CHAPITRE HUIT. Suites des merveilles de la réfraction de la lu-miere. Qu’un ſeul rayon de la lumiere contient en ſoi toutes les couleurs poſ-ſibles; ce que c’eſt que la réfran-gibilité. Découvertes nou-velles.
[17.] CHAPITRE NEUV. Où l’on indique la cauſe de la réfrangibilité, & où l’on trouve par cette cauſe, qu’il y a des Corps indiviſibles en Phyſique.
[18.] CHAPITRE DIXIE’ME. Preuves qu’il y a des atomes indiviſibles, & que les parties ſimples de la lumiere ſont de ces atomes. Suite des découvertes.
[19.] CHAPITRE ONZIE’ME. De l’ Arc-en-Ciel; que ce Météore eſt une ſuite néceſſaire des loix de la réfrangibilité.
[20.] CHAPITRE DOUZE. Nouvelles découvertes ſur la cauſe des couleurs qui confirment la doctrine précédente. Dé-monſtration que les couleurs ſont occa-ſionnées par l’épaiſſeur des parties qui compoſent les corps.
[21.] CHAPITRE TREIZE. Suites de ces découvertes; Action mutuelle des Corps ſur la lumiere.
[22.] CHAPITRE QUATORZE. Du rapport des ſept couleurs primitives avec les ſept tons de la Muſique.
[23.] Table des couleurs & des tons de la Muſique. Pag. 182.
[24.] CHAPITRE QUINZE. Premieres idées touchant la peſanteur & les loix de la gravitation: Que la matiere ſubtile, les tourbillons & le plein doivent étre rejettés.
[25.] CHAPITRE SEIZE. Que les tourbillons de Deſcartes & le Plein ſont impoſſibles, & que par conſéquent il y a une autre cauſe de la peſanteur.
[26.] CHAPITRE DIX-SEPT. Ce que c’eſt que le Vuide, & l’Eſpace, ſans lequel il n’y auroit ni peſanteur ni mouvement.
[27.] CHAPITRE DIX-HUIT. Gravitation démontrée par les découvertes de Galilée & de Neuton; que la Lune parcourt ſon Orbite par la force de cette gravitation.
[28.] CHAPITRE DIX-NEUF. Que la gravitation & l’attraction dirigent tou-tes les Planetes dans leurs Cours.
[29.] De’ monstration.
[30.] Demonstration.
< >
page |< < (26) of 430 > >|
3826DE LA PHILOSOPHIE
L’effet que produit la force d’un corps
dans un monvement, du moins uniforme-
ment accéléré, eſt le produit de ſa maſſe
par le quarré de ſa viteſſe;
c’eſt-à-dire
qu’un corps, s’il a dix degrez de vîteſſe,
fera, toutes choſes égales, cent fois autant
d’impreſſion, que s’il n’avoit qu’un degré
de vîteſſe.
Si donc une ſeule particule de lumiere
agit en raiſon du quarré de ſa vîteſſe, &
ſi
cette vîteſſe eſt environ ſeize cens mille
par rapport à celle du boulet, ce quarré ſera
2560000000000;
il ſera donc vrai que, ſi cet
atome n’eſt que deux miliaſſes cinq cens
ſoixante miliards moins gros qu’une livre, il
fera encore le même effet qu’un boulet de Ca-
non.
Suppoſez cet atome mille miliards plus
11Extrê-
me peti-
teſſe du
corps de
la lu-
miere.
petit encore;
un moment d’émanation de
lumiere détruiroit tout ce qui vegète ſur la
ſurface de la Terre.
Concevez qu’elle doit
être la petiteſſe d’une particule de lumiere,
qui paſſe ſi librement à-travers d’un verre;
& pour avoir quelque idée de l’infini, con-
cevez ce que doit être une matiere un mil-
lion de fois plus ſubtile encore, qui paſſe en-
tre les pores de l’Or &
de l’Aimant, &

Text layer

  • Dictionary

Text normalization

  • Original
  • Regularized
  • Normalized

Search


  • Exact
  • All forms
  • Fulltext index
  • Morphological index