Berzelius, Jöns Jakob
,
Essai sur la théorie des proportions chimiques et sur l' influence chimique de l' électricité
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DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
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">il devient alors nécessaire de
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les étudier toutes deux, et bien que notre incer-
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titude en augmente, elle ne diminuera pas nos ef-
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forts pour trouver la vérité, parce que le véritable
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savant, celui qui s’applique plutôt à connaître
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ce qui est qu’à croire, étudie les probabilités, et
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ne donne la préférence à aucune opinion, tant
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qu’elle n’est pas fondée sur des preuves décisives.</
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">En traitant les sciences, il nous faut toujours
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une théorie, pour ranger nos idées dans un cer-
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tain ordre, sans lequel les détails seraient trop dif-
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ficiles à retenir. </
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">Nous avons une théorie, quand
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elle explique tous les faits connus. </
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">Lorsqu’elle
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est généralement adoptée, il est souvent très-
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utile pour la science, que l’on puisse prouver
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que les phénomènes admettent encore une autre
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explication; </
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preserve
">mais il ne s’ensuit pas que la pre-
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mière doive ètre considérée comme inexacte; </
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">et
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c’est toujours une innovation blâmable, que de
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changer une manière d’expliquer déjà adoptée
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pour une nouvelle, dont la justesse n’est point fon-
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dée sur de plus grandes probabilités. </
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preserve
">Il est donc
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indispensable de prouver d’abord que celle qui
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est généralement établie est inexacte, et qu’il en
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faut une autre. </
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">Quant à celle qu’on lui substitue,
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on ne peut prouver autre chose, sinon qu’elle
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convient mieux aux faits connus à cette époque.</
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">Les découvertes sur les proportions chimiques
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et sur l’influence exercée par l’électricité sur </
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