398373DE NEUTON.
du Soleil, &
augmentent à meſure qu’el-
les s’en éloignent. Au contraire Mr.
de Mairan aſſûre, qu’elles groſſiſſent à
l’approche du Soleil par les parties de l’Atmo-
ſphére Solaire qu’elles emportent avec elles
en paſſant. L’un & l’autre de ces ſentimens
paroiſſent fondés ſur ce que les Atmoſphé-
res des Cometes peuvent diminuer juſqu’á
la rencontre de celle du Soleil, dans la-
quelle elles puiſent de nouvelles matiéres.
De plus ces Atmoſphéres contenant un air
ſemblable au nôtre, elles doivent toujours
occuper plus d’eſpace en deſcendant vers
le Soleil qu’en remontant; parce que cet
air ſe rarefie extrêmement lorſqu’elles deſ-
cendent, & ſe condenſe de même, lorſ-
qu’elles remontent.
les s’en éloignent. Au contraire Mr.
de Mairan aſſûre, qu’elles groſſiſſent à
l’approche du Soleil par les parties de l’Atmo-
ſphére Solaire qu’elles emportent avec elles
en paſſant. L’un & l’autre de ces ſentimens
paroiſſent fondés ſur ce que les Atmoſphé-
res des Cometes peuvent diminuer juſqu’á
la rencontre de celle du Soleil, dans la-
quelle elles puiſent de nouvelles matiéres.
De plus ces Atmoſphéres contenant un air
ſemblable au nôtre, elles doivent toujours
occuper plus d’eſpace en deſcendant vers
le Soleil qu’en remontant; parce que cet
air ſe rarefie extrêmement lorſqu’elles deſ-
cendent, & ſe condenſe de même, lorſ-
qu’elles remontent.
La durée des Cometes ſe prouve, ſelon
le raiſonnement de Neuton, par les degrés
de chaleur exceſſifs qu’elles ſubiſſent dans
leurs périhélies. Ce Philoſophe a calculé
que la Comete de l’année 1680, qui paſſa
au-deſſus de la ſurface du Soleil juſqu’à un
ſixième de ſon diametre, dut ſentir une
chaleur 2000 fois plus grande que celle d’un
fer rouge. D’où il a conclu que ce
le raiſonnement de Neuton, par les degrés
de chaleur exceſſifs qu’elles ſubiſſent dans
leurs périhélies. Ce Philoſophe a calculé
que la Comete de l’année 1680, qui paſſa
au-deſſus de la ſurface du Soleil juſqu’à un
ſixième de ſon diametre, dut ſentir une
chaleur 2000 fois plus grande que celle d’un
fer rouge. D’où il a conclu que ce