Ufano, Diego, Artillerie, ou vraye instrvction de l' artillerie et de ses appartenances : contenant une declaration de tout ce qui est de l' office du General d' icelle, tant en un siege qu' en un lieu assiegé; Item des batteries, contre-batteries, ponts, mines & galleries, & de toutes fortes de machines requises au train

Table of contents

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[71.] Fin du ſecond Traicté.
[72.] COMPRENANT TOVTES SORTES DE LECONS POVR INFORMER VN Canonnier de pluſieurs choſes neceſſaires à ſa perfection. CHAPITRE I. Comment par raiſons aſſeurées le Canonnier cognoiſtra ſi la piece eſt bien faite, & ſous quelle eſpece elle est compriſe.
[73.] CHAP. II. Comment il faut meſurer vne piece.
[74.] CHAP. III. Comment il faut faire les chargeoirs pour toutes ſortes de pieces.
[75.] CHAP. IIII. Comment on fait les patrons & ſachets pour charger vne piece en haste, & ſans chargeoir.
[76.] CHAP. V. Comment le canonnier entendra la reigle du calibre, pour prendre ſes boulets propres pour la piece, auec le vent requis.
[77.] CHAP. VI. Comment il faut recognoiſtre la poudre.
[78.] CHAP. VII. Comment le fuſt doit eſtre fait & conditionné.
[79.] CHAP. VIII. Deſcription du guindal ou cbeure, & autres instrumens pour le ſeruice des pieces.
[80.] CHAP. IX. Comment on monte la piece ſur ſon fuſt.
[81.] CHAP. X. Comment il faut charger vne piece.
[82.] CHAP. XI. Comment il faut pointer vne piece & amender les coups mauuais.
[83.] CHAP. XII. Comment on prend la mire du niueau de l’ame, & comment il faut entendre ce terme. Fig. 7. β. γ.
[84.] CHAP. XIII. La forme & proportion du quadrant, auec l’inſtruction comment on en doit vſer tant és grandes pieces qu’aux mortiers.
[85.] CHAP. XIV. Comment on doit monter vne piece ſur vne baute & aſpre montagne.
[86.] CHAP. XV Comment le canonnier ſe doit gouuerner pour faire vn coup bien certain.
[87.] CHAP. XVI. Deſcription de quelques machines appartenantes à l’Artillerie, & deſquelles on ſe peut ſeruir auec grand profit en vne armée.
[88.] CHAP. XVII. La maniere de compoſer toutes ſortes de feux artificiels.
[89.] CHAP. XVIII. Autre compoſition pour en remplir des boulets, bombes & ſachets.
[90.] CHAP. XIX. Comment les boulets à feu doiuent eſtre formez & chargez.
[91.] CHAP. XX. Comment les pots de feu & boulets à la main ſont faits.
[92.] CHAP. XXI. Comment ſe trouuant aſſiegé en vn lieu on iette des boulets de feu pour eſclairer la campagne.
[93.] CHAP. XVII. Pour faire des boulets ardans en l’eau.
[94.] CHAP. XXIII. Comment on peut mettre le feu en quelque endroit, ou le ietter ſur l’ennemy aſſaillant.
[95.] CHAP. XXIIII. Comment les meſches pour allumer les boulets, bombes & autres feux artificiels doiuent estre preparées.
[96.] CHAP. XXV. Comment on peut repouſſer l’ennemy ectant proche du pied de la muraille, & de telle façon à couuert qu’on ne le peut endommager d’aucunes armes offenſiues.
[97.] CHAP. XXVI. Compoſition de toutes ſortes de feux artificiels, de ſalues & de ioye.
[98.] CHAP. XXVIII. Deſcription de quelques roues artificielles, & de la maniere de les compoſer.
[99.] CHAP. XXVIII. Comment on fait vn dragon volant, & vne fusée qui s’en va & retourne ſur vne corde.
[100.] CHAP. XXIX. Comment on fera vn Deuideur & un Chaſteau, & vne bombe de feu artificiel de grand contentement. fig. 26. β.
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4417De l’Artillerie. ſe propoſoit, & auec eſtonnement des aſſiſtans, ſe faiſoit ſoupçonner de peu de ſcience &
pratique en cet Art.
Où toutesfois la faute n’eſtoit point au canonnier, mais en ce poids
inégal de la piece, qui tombanten teſte, rencontroit touſiours autre butte que celle qu’on
auoit pris à ſa mire.
l’ay veu qu’vne telle piece eſtant plus peſante au deuant qu’au derriere,
&
ſuiuant ſon poids tomboit en bouche, faiſant touſiours le trait ou trop court ou trop
long, iuſques à ce que le canonnier s’apperçeuant de la faute, poury remedier pendit en la
culaſſe vne corbeillé remplie de boulets ou autre telle munition, choſe quiluy reüſſit aſſez
heureuſement.
Il aduient aucunesfois que les pieces ſortent des moules toutes ſpongieu-
ſes, poreuſes, boſſuës, en ſorte que le boulet n’y peut entrer auec l’art requis.
Et quand la
neceſſité requiert de les recharger en haſte, n’ayant point le loiſir de les lauer ſelon la cou-
ſtume d’eau nette ou de vinaigre, &
combien que cela ſe faſſe, ne pouuant toutesfois en
telle haſte lauer &
baignertoutes ces cauernes, qui gardent encor quelque reſte de feu, le
canonnier eſten grand danger d’eſtre enuoyé tout chauſſé en Paradis.
Ilya d’autres pieces trop foibles & pauures de metal, de ſorte qu’y mettant (choſe
qui peut facilement aduenir à ceux qui ne ſontbien experimentez &
diligens à la recher-
che d’icelles) quelque peu trop de poudre, elles ſont en vn moment, auec grand danger
des inconueniens, rompuës ou pour le moins euentées, de ſorte que combien que la ne-
ceſſité fut grande, on ne s’en peut plus ſeruir.
Ily en a d’autres ſi peſantes vers la culaſſe, que pour les adiuſter ily faut vne longue &
forte perche, qui luy eſtant miſe en bouche, ſoit puis apres tirée de deux ou trois hommes
robuſtes, pour paruenir à la hauteur de la mire requiſe.
Leſquelles ont bien cét aduantage,
que comme elles ſont de bien difficile mouuement, auſſi ſont-elles plus aſſeurées que ces
folles &
legeres deſquelles nous auons parlé cy deſſus: Ioint que leur coup eſt beaucoup
plus violent, tant pour renuerſer les murailles que pour emboucher l’artillerie de l’enne-
my, toutesfois le maniement en eſt trop peſant &
difficile.
Or pour obuier à tous ces in conueniens, aux dangers & labeurs exceſſifs des canon-
niers, &
à la honte des fondeurs, Ie ſerois d’aduis que les fondeurs s’informaſſent des ſça-
uants canonniers, Conneſtables, Gentils-hommes, qui au hazard de leur vie en ont fait
maintes eſpreuues.
Le reſte (ce qu’vn bon canonnier doit ſçauoir) de la diuerſité des pieces de l’Artille-
rie eſt compris en ce qui eſt traitté au Chapitre precedent:
Les referant toutes à cestrois
ſortes ou genres, à ſçauoir couleurines, canons de batterie, &
canons pierriers, auec leurs
parties, differences &
dépendances, dequoy feray vn brief recueil.
Eſdites couleurines ſe preſentent trois differences, eſtans ou legitimes, qui en longeur
&
eſpoiſſeur de leurs metaux ſont deuëment proportionnées, ou baſtardes, de tuyau plus
court, ou extraordinaires, eſquelles le tuyau excede de beaucoup la deuë proportion.
Et
de chacune de ces ſortes il ya des communes, renforcées, &
des amoindries, & ce en gran-
des &
petites depuis la double couleurine iuſques à l’arquebuſe, la moindre piece en ſui-
uante proportion.
Legitimes.
1. La double couleurine legitime a 31. calibres, tire 40. lb. de fer, auec 24. lb. de
poudre fine.
2. La couleurine a 32. calib. tire 20. lb. auec 12. lb. de poudre fine.
3. La demie couleurine a 33. calib. tire 10. lb. auec 8. lb. de poudre fine.
4. Le Sacre ou quart de couleurine a 34. calib. tire 5. lb. auec 5. lb. de poudre fine.
5. Le Faulconneau ou huictiéme de couleurine a 35. calib. tire 2 {1/2} lb. auec 2 {1/2} lb. de p. f.
6. Le Ribadoquin a 36. calibres, tire 1 {1/4} lb. de fer, ou 1 {3/4} lb. de plomb, auec 1 {3/4} lb. de
poudre fine.

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