Bélidor, Bernard Forest de
,
La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile
Text
Text Image
Image
XML
Thumbnail overview
Document information
None
Concordance
Notes
Handwritten
Figures
Content
Thumbnails
Table of contents
<
1 - 30
31 - 60
61 - 90
91 - 120
121 - 150
151 - 180
181 - 210
211 - 240
241 - 270
271 - 300
301 - 330
331 - 360
361 - 366
[out of range]
>
<
1 - 30
31 - 60
61 - 90
91 - 120
121 - 150
151 - 180
181 - 210
211 - 240
241 - 270
271 - 300
301 - 330
331 - 360
361 - 366
[out of range]
>
page
|<
<
(2)
of 695
>
>|
<
echo
version
="
1.0RC
">
<
text
xml:lang
="
fr
"
type
="
free
">
<
div
xml:id
="
echoid-div409
"
type
="
section
"
level
="
1
"
n
="
95
">
<
p
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9084
"
xml:space
="
preserve
">
<
pb
o
="
2
"
file
="
0440
"
n
="
476
"
rhead
="
LA SCIENCE DES INGENIEURS,
"/>
ruſtiques, l’on conviendra qu’il ſe rencontre mille occaſions d’en
<
lb
/>
faire uſage, ſoit pour orner les Portes des Villes, les Guerites de
<
lb
/>
Maçonnerie, & </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9085
"
xml:space
="
preserve
">les Edifices Militaires en general, puiſqu’il faut ne-
<
lb
/>
ceſſairement certains principes pour profiler ſelon les regles les par-
<
lb
/>
ties d’un entablement, & </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9086
"
xml:space
="
preserve
">même celles de la moindre corniche: </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9087
"
xml:space
="
preserve
">d’ail-
<
lb
/>
leurs, quelle ſatisfaction n’eſt-ce pas pour ceux qui ſe piquent d’avoir
<
lb
/>
quelque connoiſſance au-deſſus des autres, de pouvoir juger du
<
lb
/>
mérite des ſuperbes monumens qui marquent de toute part la ma-
<
lb
/>
gnificence de nos Roys; </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9088
"
xml:space
="
preserve
">& </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9089
"
xml:space
="
preserve
">que pourroit-on penſer ſi on les voyoit
<
lb
/>
au milieu du Château de Verſailles y admirer commele Peuple les
<
lb
/>
beautés qu’on y trouve, ſans en avoir un ſentiment plus éclairé?
<
lb
/>
</
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9090
"
xml:space
="
preserve
">Il eſt des choſes que l’on ne peut ignorer ſans ſe faire tort, on n’ex-
<
lb
/>
cuſe point aiſément un galant homme qui n’a nulle connoiſſance de
<
lb
/>
la Fable, ni de l’Hiſtoire, à plus forte raiſon ſeroit-on en droit de
<
lb
/>
trouver à redire ſi un Ingenieur ne ſavoit pas faire la difference d’un
<
lb
/>
Ordre Toſcan d’avec un Corinthien, ce n’eſt pas que je penſe qu’il
<
lb
/>
y en ait beaucoup dans ce cas, je ſuis fort éloigné d’un préjugé ſi
<
lb
/>
injuſte, les entretiens que j’ai eus avec pluſieurs ſur cette matiere
<
lb
/>
m’ont fait voir qu’il s’en trouvoit d’auſſi capables de conſtruire un
<
lb
/>
Palais, qu’une demi-Lune ou une contre-Garde, je veux ſeulement
<
lb
/>
deſabuſer ceux qui veulent s’attacher aux Fortifications de l’opinion
<
lb
/>
que Vitruve, Palladio, Vignole, & </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9091
"
xml:space
="
preserve
">Scamozzy, ſont des Auteurs qui
<
lb
/>
ne les intereſſent pas, s’imaginant qu’il leur ſuffit de ſavoir tracer
<
lb
/>
ſur le Papier un front de Poligonne pour être d’habiles gens, & </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9092
"
xml:space
="
preserve
">que
<
lb
/>
tout ce qui ne tend pas directement à la maniere de fortifier les
<
lb
/>
Places regarde le miniſtere des Architectes plûtôt que le leur,
<
lb
/>
il y en a même qui croiroient déroger s’ils s’y apliquoient, comme
<
lb
/>
s’il y avoit plus de gloire de faire bâtir un corps de Cazernes qu’un
<
lb
/>
Portique.</
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9093
"
xml:space
="
preserve
"/>
</
p
>
<
p
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9094
"
xml:space
="
preserve
">Malgré tout ce que je pourrois dire pour juſtifier les raiſons que
<
lb
/>
j’ai eûes de parler de la Décoration, ce n’a pas été ſans peine que je
<
lb
/>
me ſuis déterminé à écrire ſur un ſujet ſi délicat, les Bibliotheques
<
lb
/>
étant remplies d’une grande quantité de Livres qui ſemblent avoir
<
lb
/>
épuiſé la matiere; </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9095
"
xml:space
="
preserve
">car, il faut avoüer que cette Science, après avoir
<
lb
/>
éte long-tems enſevelie ſous les ruines des Edifices antiques, eſt
<
lb
/>
parvenue ajourd’hui à un dégré de perfection qui la met au-
<
lb
/>
deſſus de ſon ancienne ſplendeur, & </
s
>
<
s
xml:id
="
echoid-s9096
"
xml:space
="
preserve
">qu’il faut être bien habile ou
<
lb
/>
bien téméraire, pour ajoûter quelque choſe aux préceptes que tant
<
lb
/>
de grands hommes nous ont laiſſés, auſſi n’eſt-ce pas mon deſſein,
<
lb
/>
n’ayant eû en vûë que de rendre mon Ouvrage complet, en évitant
<
lb
/>
aux Lecteurs la peine d’étudier un grand nombre de Traités, où il </
s
>
</
p
>
</
div
>
</
text
>
</
echo
>