Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

Table of contents

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[551.] VIII.
[552.] IX.
[554.] XI.
[555.] PROPOSITION I. Theoreme.
[556.] Demonstration.
[557.] Corollaire.
[558.] PROPOSITION II. Theoreme.
[559.] Demonstration.
[560.] Corollaire.
[561.] PROPOSITION III. Théoreme.
[562.] Demonstration.
[563.] Corollaire I.
[564.] Corollaire II.
[565.] PROPOSITION IV. Theoreme.
[566.] Demonstration.
[567.] Corollaire I.
[568.] Corollaire II.
[569.] Corollaire III.
[570.] Corollaire IV.
[571.] Corollaire V.
[572.] PROPOSITION V. Theoreme.
[573.] Demonstration.
[574.] Corollaire.
[575.] PROPOSITION VI. Theoreme.
[576.] Demonstration.
[577.] Corollaire.
[578.] PROPOSITION VII Théoreme.
[579.] Demonstration.
[580.] Corollaire I.
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576478NOUVEAU COURS l’a obſervé dans les épreuves qu’il a faites à Dunkerque.
Ce raiſonnement fait voir que la charge doit dépendre de
la longueur de la piece, &
la longueur de la piece de la force
de la charge:
mais comme pour de groſſes charges il faudroit
de longues pieces, dont le ſervice &
le tranſport ſouffriroient
bien des difficultés, joint à la grande conſommation de pou-
dre que l’on ſeroit obligé de faire;
comme il ſemble que la
méthode de charger (comme on le pratique ordinairement)
les pieces à la moitié du poids du boulet eſt la meilleure, il faut,
en comptant là-deſſus, chercher quelle doit être la longueur
d’une piece par rapport à un calibre quelconque, parce qu’après
cela l’on peut établir des regles pour connoître la longueur de
tous les calibres imaginables.
Je crois que le plus ſûr moyen
pour parvenir à cette connoiſſance, eſt de faire un canon fort
long, dont le calibre ſeroit, par exemple, de 8 livres, &
le
charger à la moitié du poids de ſon boulet, puis le tirer de but
en blanc, pour voir ſa portée:
& comme l’on ſuppoſe que la
piece eſt plus longue qu’elle ne doit être, on la ſciera pour la
diminuer d’un calibre, &
on tirera un autre coup pour voir
de combien elle aura porté plus loin que le premier;
& conti-
nuant toujours à raccourcir la piece, en la diminuant de quel-
ques pouces, ſur la fin l’on arrivera à un point où la piece,
pour être un peu trop courte, portera moins loin qu’aupara-
vant;
& conſidérant la longueur moyenne entre celle du der-
nier coup &
le pénultieme, l’on aura au juſte la longueur de
la piece par rapport à ſa charge, pour que la poudre ſoit ca-
pable du plus grand effet qu’il eſt poſſible avec la même quan-
tité de poudre.
Cependant comme ce que je propoſe ici pourroit peut-être
n’avoir pas ſes partiſans, quoique le ſujet ſoit aſſez de conſé-
quence pour prendre toutes ces meſures, voici encore ce que
l’on pourroit faire.
Comme l’expérience fait voir tous les jours que les petites
pieces portent plus loin à proportion que les groſſes, puiſque,
ſelon les épreuves qu’en a faites M.
Dumez, il a trouvé que
nos pieces de France chargées aux deux tiers de la peſanteur
du boulet, &
pointées à 45 degrés, portoient,

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