Bélidor, Bernard Forest de
,
La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile
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LA SCIENCE DES INGENIEURS,
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il faut faire une ligne égale à la moitié de cette quantité, c’eſt-à-
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dire qui vaille 15 parties, & </
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echoid-s10949
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preserve
">s’en ſervir pour le module qui doit ré-
<
lb
/>
gler l’Ordre Corinthien, après toutesfois qu’on l’aura diviſé en 18
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lb
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parties égales, afin de ſe conformer aux meſures dont Vignole ſe
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lb
/>
ſert pour cet Ordre: </
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preserve
">de même, voulant mettre un troiſiéme Ordre
<
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/>
ſur les deux précédens, c’eſt-à-dire le Compoſite ſur le Corinthien,
<
lb
/>
l’on verra que la Colomne Corinthienne devant diminuer de façon
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lb
/>
que le demi-diamêtre qui eſt de 16 parties par le bas ſoit réduit à 15
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lb
/>
par le haut, on ſe ſervira encore de ce demi-diamêtre réduit pour
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lb
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le module qui doit régler la troiſiéme ordonnance.</
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"/>
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preserve
">La régle précédente ne doit pourtant pas être regardée comme ſi
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générale, qu’on ne puiſſe s’en écarter quelquefois: </
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preserve
">car il arrive aſſez
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/>
ſouvent qu’on eſt obligé d’aſſujettir la hauteur des Colomnes à celle
<
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des étages, auſſi-bien qu’à la difference de leurs Ordres; </
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preserve
">car tantôt
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il faut avoir égard à la proportion que la hauteur d’un façade doit
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/>
avoir avec ſa largeur, tantôt à la hauteur de l’Edifice même; </
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preserve
">car à
<
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/>
ceux qui ſont fort élevés, le grand éloignement de la vûë peut al-
<
lb
/>
terer conſiderablement les meſures ordinaires & </
s
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<
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echoid-s10956
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preserve
">les rendre differen-
<
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/>
tes de celles dont on fe ſerviroit dans les diſtances moins éloignées: </
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">& </
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c’eſt ſans doute pour cette raiſon, dit Mr. </
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preserve
">Blondel, que l’Architecte du
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Coliſée a donné plus de hauteur au Pilaſtre du dernier Ordre, qu’aux
<
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Colomnes Corinthienes du troiſiéme, & </
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<
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preserve
">à celles-ci plus de hauteur
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/>
qu’aux Colomnes Ioniques du ſecond; </
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<
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preserve
">car, après avoir diſpoſé les
<
lb
/>
deux premiers Ordres, de maniere que les Colomnes Doriques du
<
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/>
deſſous fuſſent plus hautes que les Ioniques dans le raport de 38 à
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lb
/>
35. </
s
>
<
s
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echoid-s10962
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preserve
">qu’il a pris comme celui qui répondoit aſſez juſte à leur éleva-
<
lb
/>
tion, c’eſt-à-dire à la diſtance d’où elles devoient être vûës, il a
<
lb
/>
fait celles du troiſiéme Ordre plus hautes que celles du ſecond, dans
<
lb
/>
la raiſon de 37 à 35, & </
s
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<
s
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echoid-s10963
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preserve
">celles du dernier Ordre encore plus hau-
<
lb
/>
tes que celles du troiſiéme, dans la raiſon de 38 à 37, parce qu’il a
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lb
/>
crû que ces hauteurs, dans un ſi grand éloignement, ſeroient rai-
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lb
/>
ſonnablement diminuées pour produire un bon effet aux yeux des
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lb
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Spectateurs.</
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">La difficulté de bien déterminer les groſſeurs des Colomnes que
<
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l’on met les unes ſur les autres vient de la rigidité de cette régle
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d’Architecture qui ne ſouffre pas qu’il y ait aucune charge dans le
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Bâtiment, qui porte à faux; </
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">& </
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preserve
">comme elle veut que la Plinthe de
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/>
la Baſe d’une Colomne réponde au vif du Dé du Piédeſtal ſur le-
<
lb
/>
quel elle eſt aſſiſe, que l’Architrave réponde au vif du haut de la
<
lb
/>
Colomne, & </
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preserve
">la Friſe à celui de l’Architrave, auſſi-bien que le
<
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/>
nud du Timpan du Frontiſpice, il faudroit ſur ce principe que la </
s
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