Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

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579481DE MATHÉMATIQUE. Liv. XIII. poudre, qui eſt la charge de la piece de 4, donnent 216 pour
le cube de ſon axe, que donneront 9 livres de poudre, qui eſt
la charge d’une piece de 18, pour le cube de ſon axe, que l’on
trouvera de 972, dont la racine cube eſt environ 9 pieds
11 pouces, qui eſt la longueur que devroit avoir l’ame de la
coulevrine, pour être bien proportionnée?
Ainſi l’on con-
noîtra que cette piece eſt environ de 10 pieds plus longue qu’elle
ne devroit être.
905. Depuis 1723 que j’ai écrit ce diſcours, j’ai fait des
épreuves pour ſçavoir quelle étoit la charge des pieces de dif-
férens calibre en uſage en France pour chaſſer le boulet à la
plus grande diſtance, ou pour battre en breche avec le plus de
violence qu’il eſt poſſible, afin que, partant de ce point, on pût
la diminuer ſelon les occaſions, &
jamais l’augmenter. J’ai
fait mes premieres épreuves à l’Ecole de la Fere, dans le mois
d’Octobre 1739, en préſence de Meſſieurs les Officiers d’Ar-
tillerie, en chargeant chaque piece de 8, de 12, de 16, &
de
24, avec des charges qui alloient en augmentant par gradation
d’une demi-livre de poudre, en commençant par une charge
égale à la huitieme partie de la peſanteur du boulet, &
finiſ-
ſoient par celle des deux tiers de la même peſanteur.
L’on
tiroit de ſuite quatre coups avec la même charge, dont on pre-
noit enſuite la portée moyenne.
J’entends que le premier coup
pour la piece de 16 a été chargée de deux livres de poudre, que
la ſeconde charge a été de deux livres &
demie, la troiſieme
de trois livres, la quatrieme de trois livres &
demie, ainſi de
ſuite juſqu’à dix livres &
demie, qui eſt à peu près les deux
tiers de 16, peſanteur du boulet.
On en a uſé de même pour
les pieces des autres calibres toutes pointées ſous l’angle de
4 degrés formé par la direction de l’ame avec l’horizon.
Ayant meſuré bien exactement toutes les portées de ces
pieces pour chaque charge différente, j’ai reconnu que celle
qui produiroit le plus grand effet, c’eſt-à-dire qui chaſſoit le
boulet à la plus grande diſtance, étoit à peu près égale au tiers
de la peſanteur du même boulet, &
que tout ce que l’on em-
ployoit de poudre au-delà étoit en pure perte, parce qu’elle
ne s’enflammoit qu’après que le boulet étoit ſorti de la piece;
il eſt vrai que plus l’on met de poudre dans un canon, plus la
détonnation eſt forte, ce qui arrive également quand l’on tire
ſans boulet:
par conſéquent ces expériences ont fait voir

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