Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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58670LA SCIENCE DES INGENIEURS, à commencer depuis les ſoûterrains juſqu’au comble: ſans ces pré-
cautions
, on s’expoſe à des inconveniens très-facheux, &
qui devien-
nent
quelquefois irréparables;
car ce qui rend une diſtribution par-
faite
, c’eſt l’arrangement naturel de toutes les piéces de l’Edifice,
dans
leſquelles il faut conſerver la nobleſſe, la grandeur, &
la pro-
portion
qui leur eſt convenable.
Si nous avons ſurpaſſé les Anciens dans la diſtribution, parce qu’ils
pouvoient
avoir moins de délicateſſe, ou que nous jugeons mal de
leur
magnificence, on peur dire avec juſtice que nous ne ſommes
que
leurs copiſtes pour la décoration, &
que la plus belle Architec-
ture
de nosjours n’a de prix qu’autant qu’elle eſt conforme à la leur;
mais il eſt plus difficile qu’on ne penſe de la bien imiter, puiſque
quelque
habile que l’on ſoit on ne peut jamais s’aſſurer du ſuccès, ne
travaillant
pour ainſi dire que par conjecture, n’ayant point de princi-
pes
démontrés ſur leſquels on puiſſe ſe déterminer.
Si l’on peut ſe
fonder
ſur quelques régles certaines, ce ne peut être que ſur celle de
la
Perſpective qui pourra faire connoîtreles vraies proportions qu’on
doit
ſuivre.
On doit donc s’apliquer avec tout le ſoin poſſible
à
l’étude d’une ſcience ſi neceſſaire, &
dont l’union eſt ſi étroite
avec
l’Architecture, qu’il eſt preſque impoſſible d’atteindre à la
perfection
de celle-ci ſans avoir une connoiſſance très diſtincte
de
l’autre;
car il ſe trouve dans la décoration des grands Edifices
tant
de parties differentes, dont les unes ſont plus enfoncées que les
autres
, qu’il faut convenir qu’on ne ſauroit guére juger de leurs
effets
par une ſimple Elevation Géometralle.
Les ſaillies les plus utiles & les plus belles pour décorer les Bâ-
timens
ſont les Corniches, parce qu’elles les couronnent avec grace
&
conſervent le parement contre les injures de l’air: la hauteur &
11Planch.
48
.
la ſaillie des Entablemens dépendent de l’élevation des Edifices &

de
la diſtance d’où ils doivent être vûs:
les moindres Corniches ſont
en
Chanfrain, &
n’ont qu’une moulure couronnée comme un gros
Talon
, un quart de rond, ou une Doucine avec quelques Filets ou
Aſtragales
, ellesne s’employent qu’aux Bâtimens ruſtiques qu’on ne
veut
point décorer;
mais quand on veut les faire plus riches, on
peut
employer à propos celles de l’Entablement d’un des cinq Ordres,
ſelon
qu’on juge qu’elles pourront convenir à l’Edifice:
ce qui neſe
fait
guére que lorſqu’on employe tout l’Entablement du même Or-
dre
, puiſqu’à le bien prendre il vaut mieux compoſerla Corniche ex-
près
, afin d’avoir égard aux circonſtances les plus eſſentielles, ſoit
par
raport aux differens effets que peuvent cauſer les moulures,
ou
à la nature de la pierre, qui ne ſe rencontre pas toûjours pro-

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