Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

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601503DE MATHÉMATIQUE. Liv. XIV.
Axiome II.
944. Le corps de lui-même ou de ſa nature eſt tout-à-fait
indifférent au mouvement ou au repos, &
par conſéquent ce
corps étant une fois mis en mouvement, il y reſtera toujours
juſqu’à ce que quelque cauſe le lui ait ôté;
& réciproquement
un corps une fois en repos, ne ſe mettra jamais de lui-même
en mouvement.
Axiome III.
945. Le corps de ſoi ou de ſa nature eſt tout-à-fait indif-
férent à quelque détermination, ou à quelque vîteſſe que ce
puiſſe être, &
par conſéquent ce corps ne changera jamais de
lui-même ni la vîteſſe, ni la détermination qu’il a eu en der-
nier lieu.
946. Nous venons de voir qu’un corps ne peut être en mou-
vement ſans une cauſe qui l’y ait mis, &
que ſi rien ne s’oppoſe
à ſon mouvement, il y ſera éternellement.
Dans la même
ſuppoſition que rien ne s’oppoſe à ſon mouvement, ſi petite ou
ſi grande que ſoit la force motrice, il eſt évident que la durée
du mouvement ſeroit éternelle.
On pourroit donc en appa-
rence inférer delà que la plus petite force comme la plus grande
produiroit un effet infini en durée, &
croire que les forces
mêmes ſont infinies, ſuivant notre axiome, qui dit que les
effets ſont proportionnels aux cauſes.
Pour n’être pas ſéduits
par ce ſophiſme, il faut, 1°.
diſtinguer la durée du mouve-
ment du plus ou moins d’eſpace que la force motrice fait par-
courir au corps dans un tems fini.
2°. Faire attention que,
dans l’hypotheſe, que rien ne s’oppoſe au mouvement du corps,
la durée infinie de ce mouvement ne vient pas directement de
la force motrice, mais bien de l’indifférence du même corps
au mouvement ou au repos;
d’où il ſuit évidemment que les
effets des cauſes ſeront toujours finis &
proportionnels à ces
cauſes, puiſque les effets ne ſeront que le plus ou le moins d’eſ-
pace parcouru dans un tems donné.
Demande.
947. L’on demande qu’il ſoit accordé que la peſanteur de
quelque cauſe qu’elle puiſſe provenir, preſſe toujours le corps
avec une même force pour le faire deſcendre.

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