602504NOUVEAU COURS
DÉMONSTRATION.
Comme un corps ne peut jamais de lui-même ſe mettre en
repos, ni changer ſa détermination ou la vîteſſe qu’il a reçue
(art. 944 & 945), il s’enſuit que, ſi rien ne s’oppoſoit à cette
vîteſſe, le corps conſerveroit perpétuellement ſon mouve-
ment, & avec une vîteſſe toujours égale, & ſuivroit toujours
une même ligne droite. C. Q. F. D.
repos, ni changer ſa détermination ou la vîteſſe qu’il a reçue
(art. 944 & 945), il s’enſuit que, ſi rien ne s’oppoſoit à cette
vîteſſe, le corps conſerveroit perpétuellement ſon mouve-
ment, & avec une vîteſſe toujours égale, & ſuivroit toujours
une même ligne droite. C. Q. F. D.
Corollaire I.
949.
Donc le mouvement tel qu’il eſt de la part de la puiſ-
ſance qui meut, ſoit horizontalement, ſoit obliquement, ſoit
verticalement, ſeroit perpétuel & égal, en allant toujours de
même côté, ſi l’air ne réſiſtoit pas au corps, & ſi ſa peſanteur
ne le faiſoit pas toujours deſcendre en bas; de ſorte que le
mouvement, préciſément comme il eſt de la part du mobile,
doit être conſidéré comme égal, perpétuel, & toujours diviſé
vers le même côté où le corps eſt pouſſé.
ſance qui meut, ſoit horizontalement, ſoit obliquement, ſoit
verticalement, ſeroit perpétuel & égal, en allant toujours de
même côté, ſi l’air ne réſiſtoit pas au corps, & ſi ſa peſanteur
ne le faiſoit pas toujours deſcendre en bas; de ſorte que le
mouvement, préciſément comme il eſt de la part du mobile,
doit être conſidéré comme égal, perpétuel, & toujours diviſé
vers le même côté où le corps eſt pouſſé.
Corollaire II.
950.
De même, ſi immédiatement après qu’un corps a
acquis une certaine vîteſſe en tombant, l’action de la pe-
ſanteur venoit à ceſſer tout-à-fait, & que l’air ne réſiſtât
point, ce corps néanmoins continueroit de ſe mouvoir avec la
même vîteſſe qu’il auroit reçue en dernier lieu, conſervant
toujours également cette même vîteſſe, & ſuivant toujours la
même ligne droite.
acquis une certaine vîteſſe en tombant, l’action de la pe-
ſanteur venoit à ceſſer tout-à-fait, & que l’air ne réſiſtât
point, ce corps néanmoins continueroit de ſe mouvoir avec la
même vîteſſe qu’il auroit reçue en dernier lieu, conſervant
toujours également cette même vîteſſe, & ſuivant toujours la
même ligne droite.