Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre
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            noit à être abandonné tout d’un coup de la force de la peſan-
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            teur, il continueroit néan moins à ſe mouvoir avec une vîteſſe
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            uniforme égale à celle que la peſanteur lui a communiquée dans
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            le premier tems, & </s>
            <s xml:id="echoid-s16143" xml:space="preserve">par conſéquent pendant un tems égal à
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            celui de la deſcente, il parcourroit toujours un eſpace double
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            de celui qu’il a parcouru pendant tout le tems que la peſan-
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            teur a agi ſur lui.</s>
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            <emph style="sc">Corollaire</emph>
          VIII.</head>
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            <s xml:id="echoid-s16146" xml:space="preserve">Il ſuit encore delà que ſi l’on jette un corps de bas en
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            haut, ſuivant une direction perpendiculaire ou oblique à l’ho-
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            rizon, le corps ſera mu d’un mouvement uniformément re-
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            <s xml:id="echoid-s16147" xml:space="preserve">car il eſt évident que dans cette ſuppoſition la peſan-
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            teur étant oppoſée en tout ou en partie au mouvement de pro-
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            jection de ce corps, doit lui ôter à chaque inſtant des degrés
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            égaux de vîteſſe, & </s>
            <s xml:id="echoid-s16148" xml:space="preserve">par conſéquent au bout d’un certain tems,
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            lorſque la peſanteur aura détruit toute la force que le mobile
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            avoit pour s’élever perpendiculairement, il commencera à
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            <s xml:id="echoid-s16149" xml:space="preserve">paſſera ſucceſſivement par tous les degrés poſſibles
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            d’accélération, juſqu’à ce qu’il ſoit arrivé à quelque corps qui
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            l’arrête entiérement.</s>
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          IX.</head>
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            <s xml:id="echoid-s16152" xml:space="preserve">Donc la vîteſſe qu’un corps a acquiſe en tombant
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            d’une certaine hauteur, eſt égale à celle qui auroit pu le faire
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            monter à cette hauteur; </s>
            <s xml:id="echoid-s16153" xml:space="preserve">ou, ce qui revient au même, ſi l’on
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            jette un corps de bas en haut avec une force égale à celle
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            qu’il a acquiſe en tombant d’une certaine hauteur, cette force
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            ſera capable de le faire remonter à la même hauteur; </s>
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            ſuit encore que les eſpaces parcourus par un corps pouſſé de
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            bas en haut, ſeront comme les nombres impairs, pris dans un
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            ordre renverſé, ſi les tems ſont égaux.</s>
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          X.</head>
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            <s xml:id="echoid-s16157" xml:space="preserve">Donc ſi l’on modifie la force de la peſanteur d’une
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            maniere conſtante, les eſpaces que cette force modifiée fera
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            loix générales de la peſanteur. </s>
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            plan qu’en conſéquence des loix de la peſanteur qui </s>
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