Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

Table of Notes

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              <pb o="510" file="0588" n="608" rhead="NOUVEAU COURS"/>
            toujours à deſcendre: </s>
            <s xml:id="echoid-s16159" xml:space="preserve">donc il doit parcourir des eſpaces qui
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            ſoient dans la raiſon des quarrés des tems, à compter depuis
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            le premier inſtant du mouvement. </s>
            <s xml:id="echoid-s16160" xml:space="preserve">Si dans l’expérience on ne
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            trouvoit pas cette loi avec toute la préciſion poſſible, il n’y a
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            que le frottement & </s>
            <s xml:id="echoid-s16161" xml:space="preserve">la réſiſtance du milieu dans lequel ſe fait
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            le mouvement qui pourroit en altérer la juſteſſe, ce qui ne
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            conclud rien contre les principes que nous venons d’établir,
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            puiſque nous n’avons pas eu égard à ces circonſtances.</s>
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            <emph style="sc">Remarque</emph>
          .</head>
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            <s xml:id="echoid-s16163" xml:space="preserve">966. </s>
            <s xml:id="echoid-s16164" xml:space="preserve">Comme la théorie de la peſanteur a une application
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            directe & </s>
            <s xml:id="echoid-s16165" xml:space="preserve">immédiate à la projection des corps; </s>
            <s xml:id="echoid-s16166" xml:space="preserve">que l’on ne
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            peut entendre celle du jet des bombes ſans être convaincu des
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            vérités que nous venons d’établir, & </s>
            <s xml:id="echoid-s16167" xml:space="preserve">que d’ailleurs il y auroit
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            une infinité de peſanteurs poſſibles, capables de faire parcourir
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            aux corps ſoumis à leur action des eſpaces qui ſeroient entr’eux
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            comme les quarrés des tems depuis le premier inſtant du mou-
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            vement, ou comme les nombres impairs depuis l’unité, en ſup-
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            poſant les tems égaux, c’eſt à l’expérience à décider quelle eſt
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            la force de la peſanteur auprès de la ſurface de la terre: </s>
            <s xml:id="echoid-s16168" xml:space="preserve">car
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            dans la ſuppoſition même que cette force augmentât ou di-
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            minuât à raiſon de ſes différentes diſtances de la terre, ſui-
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            vant un rapport quelconque, les diſtances auxquelles on peut
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            jetter les corps, même les plus grandes, ne ſont pas aſſez con-
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            ſidérables pour que l’on puiſſe appercevoir des variations dans
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            l’action de la peſanteur.</s>
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            <s xml:id="echoid-s16171" xml:space="preserve">On a reconnu par l’expérience qu’un corps qui tombe
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            parcourt 15 pieds dans la premiere ſeconde de ſa chûte, qu’il
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            en parcourt 45 dans la ſeconde, 75 dans la troiſieme, & </s>
            <s xml:id="echoid-s16172" xml:space="preserve">ainſi
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            de ſuite: </s>
            <s xml:id="echoid-s16173" xml:space="preserve">donc la peſanteur eſt une force capable de faire par-
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            courir 30 pieds dans une ſeconde à tout corps qui auroit été
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            ſoumis à ſon action pendant le même-tems, puiſque les 15
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            pieds n’ont été parcourus que d’un mouvement accéléré, & </s>
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            qu’il s’agit ici d’un mouvement uniforme. </s>
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            ſanteur a agi pendant 3 ſecondes, elle fera parcourir au corps
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            270 pieds pendant le même-tems, & </s>
            <s xml:id="echoid-s16176" xml:space="preserve">par conſéquent 90 pieds
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            dans une ſeconde. </s>
            <s xml:id="echoid-s16177" xml:space="preserve">Or il eſt viſible que les vîteſſes 30 & </s>
            <s xml:id="echoid-s16178" xml:space="preserve">90 pieds
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            par ſeconde, ſont comme les tems pendant leſquels le mobile
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            eſt tombé.</s>
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            <s xml:id="echoid-s16181" xml:space="preserve">Tout nous prouve cette prodigieuſe augmentation </s>
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