6345& Mathematiques.
ſions, &
qu’elle en eſt le commence-
ment, & la fin; & meſme l’on peut di-
re que toutes les autres paſſions ne ſont
que l’amour reueſtu de differĕtes cou-
leurs ; or les Romans ſont pleins de
deſcriptions de l’amour, & n’ont point,
ce ſemble, d’autre but, ny d’autre fin,
que de faire ay mer, & d’embraſer leurs
lecteurs de cette paſſion: c’eſt pour-
quoy il ne faut nullement s’eſtonner de
ce qu’ils ſe vendent mieux que les li-
ures des ſciences: au contraire, il fau-
droit s’eſtonner s’ils ne ſe vĕdoient pas
mieux: quoy que ſi l’on compare la
ſcience à l’amour, & les ſouueraines
actions de l’entendement auec celles
de l’appetit, ou de la volonté, celles-là
ſoient, peut-eſtre, preferables à celles-
cy; mais cette difficulté doit eſtre re-
ſeruée pour vn autre lieu.
ment, & la fin; & meſme l’on peut di-
re que toutes les autres paſſions ne ſont
que l’amour reueſtu de differĕtes cou-
leurs ; or les Romans ſont pleins de
deſcriptions de l’amour, & n’ont point,
ce ſemble, d’autre but, ny d’autre fin,
que de faire ay mer, & d’embraſer leurs
lecteurs de cette paſſion: c’eſt pour-
quoy il ne faut nullement s’eſtonner de
ce qu’ils ſe vendent mieux que les li-
ures des ſciences: au contraire, il fau-
droit s’eſtonner s’ils ne ſe vĕdoient pas
mieux: quoy que ſi l’on compare la
ſcience à l’amour, & les ſouueraines
actions de l’entendement auec celles
de l’appetit, ou de la volonté, celles-là
ſoient, peut-eſtre, preferables à celles-
cy; mais cette difficulté doit eſtre re-
ſeruée pour vn autre lieu.
COROLLAIRE.
Sitous les hommes vſoient parfaicte-
ment de la droite raiſon que Dieu leur
a donnée, il n’y auroit plus de guerres,
ny de querelles, ou de diſſentions au
monde, car tous auroient meſmes ſen-
timens, & nul n’auroit iamais plus
ment de la droite raiſon que Dieu leur
a donnée, il n’y auroit plus de guerres,
ny de querelles, ou de diſſentions au
monde, car tous auroient meſmes ſen-
timens, & nul n’auroit iamais plus