DE toutes les parties des Mathématiques néceſſaires à un Ingé-
nieur, après les élémens de Géométrie, il n’y en a pas de plus
importante que celle que nous allons traiter. On l’appelle mécha-
nique ſtatique, parce que nous y conſidérons les machines en
repos, ou plutôt en équilibre avec les fardeaux ou les poids qu’on
veut enlever par leur moyen. On peut aiſément ſe convaincre de
l’avantage qu’il y a de conſidérer ainſi les machines ſimples ou
compoſées: car ſi l’on connoît la force qui eſt capable de faire équi-
libre avec les puiſſances qui leur ſont appliquées, on ſçait, dès-là
même, celles qui ſont capables de les ſurmonter, en cas qu’il faille
vaincre l’équilibre. En un mot, on eſt en état d’apprécier les forces
par les réſiſtances qu’elles ont à vaincre; de déterminer les ſitua-
tions & les directions les plus avantageuſes, ſuivant leſquelles on
doit appliquer les forces motrices aux machines dont on fait uſage.
Tout nous invite à découvrir les principes des effets que nous
voyons exécuter tous les jours. N’y eût-il que la curioſité, on ne
peut s’empêcher de voir avec étonnement un homme, dont la force
ordinaire eſt très-petite, faire équilibre à l’aide d’une ſimple ma-
chine, avec des fardeaux de pluſieurs milliers, & ſouvent les mettre
en mouvement. Bientôt, lorſqu’on a reconnu les vraies cauſes
d’effets auſſi ſurprenans, on devient, pour ainſi dire, maître
nieur, après les élémens de Géométrie, il n’y en a pas de plus
importante que celle que nous allons traiter. On l’appelle mécha-
nique ſtatique, parce que nous y conſidérons les machines en
repos, ou plutôt en équilibre avec les fardeaux ou les poids qu’on
veut enlever par leur moyen. On peut aiſément ſe convaincre de
l’avantage qu’il y a de conſidérer ainſi les machines ſimples ou
compoſées: car ſi l’on connoît la force qui eſt capable de faire équi-
libre avec les puiſſances qui leur ſont appliquées, on ſçait, dès-là
même, celles qui ſont capables de les ſurmonter, en cas qu’il faille
vaincre l’équilibre. En un mot, on eſt en état d’apprécier les forces
par les réſiſtances qu’elles ont à vaincre; de déterminer les ſitua-
tions & les directions les plus avantageuſes, ſuivant leſquelles on
doit appliquer les forces motrices aux machines dont on fait uſage.
Tout nous invite à découvrir les principes des effets que nous
voyons exécuter tous les jours. N’y eût-il que la curioſité, on ne
peut s’empêcher de voir avec étonnement un homme, dont la force
ordinaire eſt très-petite, faire équilibre à l’aide d’une ſimple ma-
chine, avec des fardeaux de pluſieurs milliers, & ſouvent les mettre
en mouvement. Bientôt, lorſqu’on a reconnu les vraies cauſes
d’effets auſſi ſurprenans, on devient, pour ainſi dire, maître