67371LIV. VI. DE LA MANIERE DE FAIRE LES DEVIS. la main l’une contre l’autre,
poſées à petits joints en bon mortier,
ſans grumeaux, ni grains de ſable, tres-bien & également cein-
trées dans toute ſa longueur & largeur; tous les materiaux choi-
ſis & bien appareillés, c’eſt-à-dire, des vouſſoirs pendans & cla-
vaux conditionnés, & taillés exprès, ſi c’eſt de pierres.
ſans grumeaux, ni grains de ſable, tres-bien & également cein-
trées dans toute ſa longueur & largeur; tous les materiaux choi-
ſis & bien appareillés, c’eſt-à-dire, des vouſſoirs pendans & cla-
vaux conditionnés, & taillés exprès, ſi c’eſt de pierres.
Mais ſi c’eſt de briques, comme la meilleure matiere à ce ſujet,
il faudra d’abord les bâtir par une brique d’épaiſſeur, bandée, &
bien ficher des coins de bois ſur la clef, & bien arrondir ſon ex-
trados, pour recommencer une ſeconde voûte, repetées juſqu’à
quatre fois l’une ſur l’autre, faiſant enſemble au moins trois pieds.
il faudra d’abord les bâtir par une brique d’épaiſſeur, bandée, &
bien ficher des coins de bois ſur la clef, & bien arrondir ſon ex-
trados, pour recommencer une ſeconde voûte, repetées juſqu’à
quatre fois l’une ſur l’autre, faiſant enſemble au moins trois pieds.
XVI.
On élevera en même tems les pieds droits, les piliers buttans,
& les murs des pignons au deſſus de la voûte, que l’on terminera
en dos d’aſne, ou cape de bâtardeau, avec des pentes de part &
d’autre, dirigées comme celles des égoûts d’un toit; le tout en
brique ſans moilonnage, à cauſe de la gelée. Sur la ſuperficie deſ-
dites pentes, on fera une crêmaillerie, dont les intervalles ſeront
proportionnés ſelon la longueur de la tuile & ſon crochet, afin d’ob-
ſerver le pureau ordinaire, pour quel effet on préferera toujours la
tuile au grand moule à celle du petit, l’une & l’autre poſées en bon
mortier ordinaire, & encore mieux en mortier de ciment, ou tout
au moius moitié de l’un & de l’autre de ces derniers, bien mêlés
enſemble, & la couverture faite en bonne ſaiſon.
& les murs des pignons au deſſus de la voûte, que l’on terminera
en dos d’aſne, ou cape de bâtardeau, avec des pentes de part &
d’autre, dirigées comme celles des égoûts d’un toit; le tout en
brique ſans moilonnage, à cauſe de la gelée. Sur la ſuperficie deſ-
dites pentes, on fera une crêmaillerie, dont les intervalles ſeront
proportionnés ſelon la longueur de la tuile & ſon crochet, afin d’ob-
ſerver le pureau ordinaire, pour quel effet on préferera toujours la
tuile au grand moule à celle du petit, l’une & l’autre poſées en bon
mortier ordinaire, & encore mieux en mortier de ciment, ou tout
au moius moitié de l’un & de l’autre de ces derniers, bien mêlés
enſemble, & la couverture faite en bonne ſaiſon.
XVII.
Si on ne veut pas mettre en uſage leſdites crémailleres, on en-
caſtrera à ſec dans la maçonnerie les pannes ſablieres ou ventrie-
res, & les chevrons de bois de chêne, eſpacez de quatre à la latte,
que l’on laiſſera déborder de toute l’épaiſſeur de ladite latte, pour
recevoir le crochet de la tuile, & poſée en mortier comme ci-de-
vant.
caſtrera à ſec dans la maçonnerie les pannes ſablieres ou ventrie-
res, & les chevrons de bois de chêne, eſpacez de quatre à la latte,
que l’on laiſſera déborder de toute l’épaiſſeur de ladite latte, pour
recevoir le crochet de la tuile, & poſée en mortier comme ci-de-
vant.
XVIII.
Et ſi on vouloit couvrir d’ardoiſe, au lieu de lattes voliſſes, on
mettra de bons feüillets de chêne bien ſec, cloüés avec deux clous
à chaque chevron, avec des contre-lattes de ſciage, ſur leſquelles
on poſera l’ardoiſe attachée au moins avec trois clous chacune,
obſervant toujours le pureau ordinaire; & en ces deux derniers
mettra de bons feüillets de chêne bien ſec, cloüés avec deux clous
à chaque chevron, avec des contre-lattes de ſciage, ſur leſquelles
on poſera l’ardoiſe attachée au moins avec trois clous chacune,
obſervant toujours le pureau ordinaire; & en ces deux derniers