690574NOUVEAU COURS&
diminuer le diametre de l’écroue d’une grandeur égale à la
profondeur des entrailles de la vis, & faire les mêmes entailles
dans les creux de l’écroue, afin que la vis puiſſe entrer dedans,
& y tourner librement: ſi l’écroue eſt fixe en tournant la vis,
on la fait avancer, & ſi c’eſt la vis qui eſt immobile, on fait
avancer l’écroue.
profondeur des entrailles de la vis, & faire les mêmes entailles
dans les creux de l’écroue, afin que la vis puiſſe entrer dedans,
& y tourner librement: ſi l’écroue eſt fixe en tournant la vis,
on la fait avancer, & ſi c’eſt la vis qui eſt immobile, on fait
avancer l’écroue.
Il y a encore une autre ſorte de vis, que l’on nomme vis
ſans fin, qui n’entre point dans un écroue. Elle eſt miſe en
mouvement par une manivelle, ou par une roue dentée, dont
les dents gliſſent le long des pas de la vis, comme on le verra
dans les machines compoſées.
ſans fin, qui n’entre point dans un écroue. Elle eſt miſe en
mouvement par une manivelle, ou par une roue dentée, dont
les dents gliſſent le long des pas de la vis, comme on le verra
dans les machines compoſées.
PROPOSITION.
Théoreme.
1096.
Si une puiſſance preſſe ou enleve un poids à l’aide d’une
vis, la puiſſance ſera au poids, comme la hauteur d’un des pas de
la vis eſt à la circonférence du cercle que décrira la puiſſance ap-
pliquée au levier, par le moyen duquel on meut la vis.
vis, la puiſſance ſera au poids, comme la hauteur d’un des pas de
la vis eſt à la circonférence du cercle que décrira la puiſſance ap-
pliquée au levier, par le moyen duquel on meut la vis.
Démonstration.
Si l’on ſuppoſe que l’écroue C D de la vis ſoit immobile ſur
11Figure 392
& 393. le plan G H, la vis E F étant miſe en mouvement, fera monter
le poids P qui eſt attaché à ſon extrêmité F, & ſi la puiſſance
Q eſt appliquée à l’extrêmité B d’un levier A B, il faudra,
pour faire tourner la vis, qu’elle tourne elle-même. Or dans
le tems qu’elle aura décrit une circonférence de cercle, dont
le rayon ſera A B, la vis aura auſſi fait un tour, & ſera montée
de la hauteur d’un pas: ainſi le chemin ou la vîteſſe de la puiſ-
ſance ſera exprimé par la circonférence I B, & le chemin ou
la vîteſſe du poids par la hauteur d’un pas de la vis; mais dans
l’état de l’équilibre, la puiſſance eſt au poids dans la raiſon
réciproque de la vîteſſe de l’une à celle de l’autre: donc la
puiſſance Q eſt au poids P, comme la hauteur d’un pas de la
vis eſt à la circonférence décrite par la puiſſance Q. C. Q. F. D.
11Figure 392
& 393. le plan G H, la vis E F étant miſe en mouvement, fera monter
le poids P qui eſt attaché à ſon extrêmité F, & ſi la puiſſance
Q eſt appliquée à l’extrêmité B d’un levier A B, il faudra,
pour faire tourner la vis, qu’elle tourne elle-même. Or dans
le tems qu’elle aura décrit une circonférence de cercle, dont
le rayon ſera A B, la vis aura auſſi fait un tour, & ſera montée
de la hauteur d’un pas: ainſi le chemin ou la vîteſſe de la puiſ-
ſance ſera exprimé par la circonférence I B, & le chemin ou
la vîteſſe du poids par la hauteur d’un pas de la vis; mais dans
l’état de l’équilibre, la puiſſance eſt au poids dans la raiſon
réciproque de la vîteſſe de l’une à celle de l’autre: donc la
puiſſance Q eſt au poids P, comme la hauteur d’un pas de la
vis eſt à la circonférence décrite par la puiſſance Q. C. Q. F. D.
Corollaire.
1097.
Il ſuit delà que plus les pas de la vis ſeront ſerrés, &
& le levier long, plus la puiſſance aura de force. Ainſi ſuppo-
ſant que les pas de la vis ne ſoient éloignés que de deux
& le levier long, plus la puiſſance aura de force. Ainſi ſuppo-
ſant que les pas de la vis ne ſoient éloignés que de deux