Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

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717601DE MATHÉMATIQUE. Liv. XVI. lement conduit à la découverte des courbes que les projectiles décri-
vent, quelle que ſoit l’intenſité de cette force.
Une ſeule expérience a
fixé parmi toutes les courbes poſſibles celle qu’ils décrivent réelle-
ment en conſéquence de l’action de la peſanteur auprès de notre
globe.
Il n’en eſt pas de même dans l’hydroſtatique: la peſanteur
ſeule ne peut nous faire connoître tout ce qui a rapport au choc des
fluides à la maniere dont ils produiſent l’équilibre entr’eux ou avec
les corps ſolides.
Une théorie complette des fluides demanderoit que
l’on connût au moins quel eſt le principe général de la fluidité,
&
enſuite l’eſſence des parties de chacun en particulier: mais la
nature ne nous laiſſe pas approcher de ſi près de ſes ſecrets.
La pro-
priété commune à tous les fluides de ſe mettre de niveau, &
de preſſer
également en tous ſens, eſt certainement une ſuite du principe gé-
néral de la fluidité;
auſſi doit-elle être regardée comme le premier
principe de l’hydroſtatique;
& c’eſt delà qu’il faut partir pour dé-
couvrir, par la voie la plus naturelle, les autres propriétés des
fluides, relativement à l’équilibre:
car il eſt aiſé de voir que cette
même propriété ne donne rien à connoître ſur la figure des parties
élémentaires de chacun en particulier.
Lorſqu’on aura déduit de
cette propriété tout ce que l’analyſe peut nous fournir de conſé-
quences, il faut avoir recours aux expériences ſur chaque fluide
pour connoître ce qui les différencie les uns des autres, &
leurs pe-
ſanteurs ſpécifiques.
Il y a en général trois parties que nous de-
vons conſidérer dans l’hydroſtatique, 1°.
l’équilibre d’une liqueur
homogene, enſuite celui des fluides étérogenes, &
enfin celui des
ſolides avec les mêmes fluides.
Il ſeroit inutile d’entrer ici dans le
détail des avantages qu’on peut retirer de cette théorie.
On ſera
plus en état de les reconnoître lorſqu’on aura étudié ce Traité.
Il
n’eſt pas moins eſſentiel d’examiner la percuſſion des fluides, les
loix de leurs chocs contre les ſolides, à proportion des vîteſſes &

des maſſes, ou denſités.
Quoique l’on ait fait uſage des fluides
pour ſe procurer une infinité de commodités &
d’avantages, ſans
connoître à fonds tout ce que l’on a découvert depuis environ un
ſiecle &
demi, il ne s’enſuit pas qu’il ſoit inutile de multi-
plier continuellement ſes recherches ſur cette partie.
Plus on aura
d’expériences bien analyſées, plus on aura des vues intéreſſantes
pour les Arts &
le bien public qui leur eſt attaché, plus on ſera à
portée de connoître les défauts des machines qui ont été exécutées
en ce genre, &
d’y remédier. Comme nous ne donnons ici que les
élémens de l’hydroſtatique &
de l’hydraulique, on pourra

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