8363DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
que, puisqu’il devrait produire un haut degré de
froid ; ni au dégagement du calorique, qui donne
la forme gazeuse à l’oxigène et à l’hydrogène,
puisque l’eau, au moment où elle est formée,
produit une vapeur beaucoup plus dilatée que ses
éléments gazeux, et que la condensation de l’eau
n’est que l’effet du refroidissement par les corps
environnants. Si donc les expériences qui nous
servent ici de bases, ne sont pas trop inexac-
tes, il faut que toutes les explications admises
jusqu’à présent sur l’origine du feu soient défec-
tueuses, et nous nous voyons forcés à en cher-
cher d’autres.
froid ; ni au dégagement du calorique, qui donne
la forme gazeuse à l’oxigène et à l’hydrogène,
puisque l’eau, au moment où elle est formée,
produit une vapeur beaucoup plus dilatée que ses
éléments gazeux, et que la condensation de l’eau
n’est que l’effet du refroidissement par les corps
environnants. Si donc les expériences qui nous
servent ici de bases, ne sont pas trop inexac-
tes, il faut que toutes les explications admises
jusqu’à présent sur l’origine du feu soient défec-
tueuses, et nous nous voyons forcés à en cher-
cher d’autres.
Kunkel avait déjà observé que les métaux chauf-
fés avec le soufre se combinent avec ce dernier,
en produisant un feu qu’il comparait à celui du
salpêtre; et il en conclut que le soufre participe
de sa nature. Ce phénomène, oublié depuis le
premier période de la chimie antiphlogistique,
fut rappelé au souvenir des savants par quelques
chimistes hollandais, et parut d’autant plus re-
marquable, que ce fait était contraire à la théo-
rie qui attribue le feu à la seule oxidation, puis-
qu’ici il était produit par la combinaison de deux
corps solides. Il y eut pourtant des savants qui
voulurent expliquer ce phénomène par la pré-
sence d’une quantité d’air ou d’eau, qui devait
être décomposée par l’action réciproque du mé-
tal et du souſre. L’expérience décida bientôt
fés avec le soufre se combinent avec ce dernier,
en produisant un feu qu’il comparait à celui du
salpêtre; et il en conclut que le soufre participe
de sa nature. Ce phénomène, oublié depuis le
premier période de la chimie antiphlogistique,
fut rappelé au souvenir des savants par quelques
chimistes hollandais, et parut d’autant plus re-
marquable, que ce fait était contraire à la théo-
rie qui attribue le feu à la seule oxidation, puis-
qu’ici il était produit par la combinaison de deux
corps solides. Il y eut pourtant des savants qui
voulurent expliquer ce phénomène par la pré-
sence d’une quantité d’air ou d’eau, qui devait
être décomposée par l’action réciproque du mé-
tal et du souſre. L’expérience décida bientôt