Ufano, Diego, Artillerie, ou vraye instrvction de l' artillerie et de ses appartenances : contenant une declaration de tout ce qui est de l' office du General d' icelle, tant en un siege qu' en un lieu assiegé; Item des batteries, contre-batteries, ponts, mines & galleries, & de toutes fortes de machines requises au train

Table of contents

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[11.] I. Table des couleurines ordinaires ou renforcées, en laquelle le premier nombre monξtre le poids; le ſecond, la portée; ſelon la mire commune, qui ſe prend rez les metaux; la troiſiéme, celle qui ſe prend par le niueau de l’ame; & la quatriéme, celle de la plus haute éleuation.
[12.] II. La ſeconde Table monſtrant combien les pieces amoindries ſont außi moindres en la portée.
[13.] Exemple de pratique parfaicte.
[14.] Ayant traitté des pieces legitimes, tant communes qu’amoindries, & renforcées: Ie diray außi quelque choſe des pieces illegitimes & baſtardes, qui ſθnt plus grandes au calibre, mais moindres en longueur que les communes.
[15.] Table des pieces baſtardes renforcées.
[16.] Table des pieces baſtardes amoindries.
[17.] Particuliere declaration des pieces extraordinaires, compriſes au premier genre de l’Artillerie.
[18.] Table des pieces renforcées extraor dinaires.
[19.] Table des pieces amoindries extraordinaires.
[20.] Deſcription des pieces du ſecond genre, à ſçauoir de toutes ſortes de canons-de batterie, grands & petits ſelon leur eſpece.
[21.] Deſcription de quelques pieces notables, qui du paßé ayans eſté envſage, maintenant pour memoire ſont gardées en quelques fameuſes villes & chaſteaux.
[22.] CHAP. VII. Inctruction tres-vtile pour fondre les pieces parfaites, & ſans defaut.
[23.] Legitimes.
[24.] Bactardes.
[25.] Extraor dinaires.
[26.] Renforcées.
[27.] Communes.
[28.] Amoindries.
[29.] Quelques canons de l’Empereur Charles V. qui ſont les meilleurs qui ſe trouuent pour le preſent.
[30.] CHAP. VIII. La raiſon pour laquelle pluſieurs pieces ont esté refonduës pour estre reduites à vne ſeule fonte ou forme bien proportionnée.
[31.] CHAP. IX. Declaration de la fonte moderne à preſent vſitée.
[32.] SECONDE PARTIE EN LAQVELLE PAR VNE AMIABLE CONFERENCE ENTRE VN NOVVEAV General & vn Capitaine bien experimenté, ſont deduites pluſieurs choſes appartenantes tant au train de l’Artillerie qu’à l’office du General. DIALOGVE I. Propoſition des demandes & choſes cy apres à traitter.
[33.] DIALOGVE II. Premiere question de la charge & qualité du Generalde l’ Artillerie.
[34.] DIALOGVE III. Seconde question des prouiſions pour vne armée accompagnée de trente pieces d’artillerie.
[35.] Project de toutes ſortes de munitions deſquelles il faut que les arſenacs ſoient touſiours pourueus aſin que l’occaſion ſe preſentant, de faire marcher l’armée à l’improuiſte, il n’y aye point de defaut des choſes neceſſaires. Boulets.
[36.] Hardes des pionniers, & autres.
[37.] Pour l’Artillerie.
[38.] Note de la prouiſion de l’attelage pour trente pieces d’artillerie, tirées en campagne.
[39.] Du poids des armes & distribution d’iceluy és chariots.
[40.] DIALOGVE IIII. Des offices & perſonnes du train de l’ Artillerie.
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8741De l’Artillerie.
Gen. Quoy qu’il en ſoit, c’eſt touſiours la couſtume qu’en ſemblables affaires on
ſe rapporte aux aduis des plus vieux &
plus experimentez ſoldats, & principalement de
ceux qui ont ſerui par deçà.
Etquand à moy ie ne me peux vanter de grande experience,
qui ayant eu aſſez de beſongne en la conduite de mes eſcadrons, ie n’ay eu le loiſir de
m’enquerir de l’Artillerie.
Mais maintenant arriuant que ie reçoiue la charge, ie vous
prie de me dire, comme perſonnage bien experimenté, ce qui a eſté en vſage en ces
quartiers.
Cap. Il y a eu ſi peu de batailles par deçà, que, pour dire le vray, ie ne vous pourrois
gueres donner de reſolution ſur ce poinct.
Toutesfois ie vous en diray ce que i’ay veu en
deux, eſquelles ie me ſuis trouué.
En l’vne les pieces furent logées au front desbandes: &
à l’autre, à trauers de deux en deux, &
trois en trois, aux coſtez & fonds des manches de la
mouſquetterie &
arquebuſerie, couuertes des aiſles de la cauallerie. Mais quand à moy
i’eſtimerois touſiours eſtre plus expedient qu’on logeaſt quelques pieces en front, qui
puiſſent endommager l’ennemy de tous coſtez.
Cherchant touſiours pour cet effect quel-
que lieu auantageux, ſans ſe mettre toutesfois en danger de perdre les pieces.
Etcombien
qu’on ne peuſt auoir tel auantage, ſi ne ſerontles pieces de front de moindre ſeruice, &
au
choc auquel il faut qu’elles ioüent, noseſcadrons n’en ſeront aucunement offenſez, com-
me il aduint en l’vne deſdites batailles.
Gen. Et pourtant eſtimoy-ie eſtre plus expedient que l’Artillerie fut logée aux
deux coſtez &
fonds du bataillon, laiſſant ainſi la place d’armes libre & ſans aucun em-
peſchement.
Cap. Ie ne peux croire, tres-illuſtre Seigneur, que cela fuſt expedient: car l’enne-
my s’apperçeuant que le front ſeroit ſans Artillerie, il prendroit tant plus de courage de
l’aſſaillir &
l’enfoncer. Dont ie tiens pour le plus conuenable que l’Artillerie, comme on
peut voir en la figure δ, ſoit departie, en ſorte que quelques pieces ſe tiennent au front, &

quelques vnes aux coſtez.
Leſquelles eſtant diſtantes de 50. ou 100. pas, au choc & à la
rencontre de l’ennemy, les noſtres ne ſont en danger d’eſtre offenſez.
Ioint qu’il faut
qu’elles ſoient touſiours attelées de leurs crochets, tant pour eſtre plus facilement tour-
nées à l’auantage de nos eſcadrons, que pour ioüer de diuers coſtez, choſe qui importe
beaucoup pour la victoire.
Cepen dant il aduient bien rarement qu’en vne bataille on aye lieu & commodité
pour loger l’Artillerie à ſouhait, eſtant ſouuent contraint de ſe conformer à l’occaſion qui
ſe preſente, ſoit de boſcage ou de collines, ou autres lieux inégaux, auſquels on ne peut
donner autre reigle, ſinon qu’auec grande prudence on cherche touſiours d’en auoir l’a-
uantage ſur l’ennemy, ſans eſtre offencé du ſoleil, de la pouſſiere, du vent, fumée, &
au-
tres ſemblables choſes de peu d’eſtime, mais de grande importance.
Or pour retourner à
noſtre propos, V.
S. eſtimant que les pieces ſeroient mieux logées aux coſtez: Iamais ie
nel’oſeroy approuuer.
Car les eſcadrons ſe rencontrant, les noſtres, comme nous auons
dit cy deſſus, en ſeroient plus offencez que les ennemis:
Ioint encor vn plus grand danger
qui en pourroit reſulter, a ſçauoir que les aiſles de noſtre cauallerie ſe voulans auancer, elles
ſeroient grandement troublées de ces pieces, qui leur ioüeroient ainſi aux coſtez ſans en-
cor l’offence qu’ils en pourroient receuoir;
dequoy il ſe faut garder bien ſoigneuſement.
Et voicy auſſi ce que d’experience ie peux dire ſur ce poinct, aduertiſſant tout bon Capi-
taine qu’ayant des pieces legeres à charge, illes aduance courageuſement pour endomma-
ger l’ennemy.
Gen. Toutes ces raiſons & aduertiſſemens m’ont fort bien contenté: mais
oyons auſſi dauantage, comment c’eſt qu’en telle occurrence ſe doit comporter le Ge-
neral.
Cap. Certes alors il faut monſtrer & l’art & la prudence, qui principalement
conſiſte en ce, que le General &
ſes Lieutenans tiennent tout le train en bon ordre, au lieu

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