Bélidor, Bernard Forest de
,
La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile
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LA SCIENCE DES INGENIEURS,
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le reſte ſe fera comme il a été enſeigné.</
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">Mr. </
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echoid-s1597
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preserve
">Delormes, me voyant travailler à cet Ouvrage, me dit qu’ayant
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démoli dans la derniere Guerre pluſieurs Places du Duc de
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lb
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Savoye, entr’autres Pignerol, Verceilles, Hivrée, & </
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echoid-s1598
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preserve
">Veruë, il avoit re-
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/>
marqué que tous les contreforts des revêtemens de ces Places
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/>
étoient liés enſemble par une Arcade, qui alloit ſe terminer à la hau-
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lb
/>
teur du. </
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echoid-s1599
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">cordon, & </
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">qu’au-deſſus des Arcades & </
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echoid-s1601
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">des contreforts,
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il regnoit une eſpece de banquette ſur laquelle repoſoit la plus
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grande partie des Terres du Parapet: </
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echoid-s1602
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preserve
">cela lui a fait penſer, que pour
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fortifier les revêtemens contre la pouſſée des Terres, l’effet du
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Canon, & </
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echoid-s1603
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preserve
">empêcher que la brêche ne ſe fit ſi-tôt, on pourroit dans
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l’entre-deux des contreforts faire une Arcade, qui, régnant ſur toute
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/>
leur longueur, contribuëroit beaucoup à rendre le revêtement plus
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lb
/>
ſolide, ſans être obligé de lui donner tant d’épaiſſeur au ſommet,
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/>
ſur-tout quand il s’agiroit d’une hauteur de Rempart conſidérable;
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echoid-s1604
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">& </
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echoid-s1605
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preserve
">ſon deſſein ſeroit, que faiſant ces Arcades en plein ceintre, la
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hauteur ſous la clef fut environ les deux tiers de toute la hauteur
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du revêtement ou des contreforts depuis la retraite juſqu’au cor-
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don. </
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echoid-s1606
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">L’avantage de cette conſtruction eſt que l’ennemi, après avoir
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ruïné la chemiſe, ſeroit encore, non-ſeulement dans la néceſſité de
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battre les contreforts, mais auſſi de détruire les Arcades qui ſe-
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roient d’un grand obſtacle à l’éboulement des Terres & </
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echoid-s1607
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">à l’avan-
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cement de la brêche; </
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echoid-s1608
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">deſorte qu’à le bien prendre, il auroit deux
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revêtemens pour un à ruiner.</
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">Je viens d’aprendre que Mr. </
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preserve
">du Vivier, Ingénieur en Chef de
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Charlemont, a propoſé depuis peu un nouveau ſiſtême de revête-
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/>
ment, dans lequel il employe quatre Arcades l’une ſur l’autre pour
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lier les contreforts; </
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echoid-s1612
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">& </
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echoid-s1613
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preserve
">par-là le revêtement devient ſi ſolide, qu’il
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/>
lui ſuffit de donner trois pieds d’épaiſſeur ſur la retraite comme au
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ſommet, parce qu’il eſt fait à plomb devant & </
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echoid-s1614
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preserve
">derriere, ſans doute
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/>
pour ne point expoſer le parement aux injures de l’air, qui eſt une
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/>
précaution que j’aprouverai toûjours, malgré tout ce que j’ai pû
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dire en faveur des taluds; </
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">mais comme ce n’a été que dans l’eſprit
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/>
d’une Théorie qui ne doit rien laiſſer échaper de tout ce qui mé-
<
lb
/>
rite quelque attention, j’ai toûjours entendu, que quand il ſeroit
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lb
/>
queſtion d’élever des murs, on ne doit point ſe ſervir de mes re-
<
lb
/>
marques au préjudice des attentions qu’on doit avoir dans la pra-
<
lb
/>
tique par raport à la qualité des materiaux qu’on employe & </
s
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<
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echoid-s1616
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preserve
">aux
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autres circonſtances inſéparables de l’objet que l’on a en vûë: </
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<
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echoid-s1617
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preserve
">pour
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tout dire en un mot, quand on aura occaſion de donner beaucoup
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/>
de talud à un mur ſans qu’il devienne contraire à ſa durée, on ne </
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