9979DE NEUTON.
je le vois une fois plus grand.
C’eſt en
vain qu’on veut expliquer ce myſtère par
le chemin, ou par la forme que prend le criſ-
tallin dans nos yeux. Quelque ſuppoſition
que l’on faſſe, l’angle ſous lequel je vois un
homme à quatre pieds de moi, eſt toujours
double de l’angle ſous lequel je le vois à
deux pieds; & la Géométrie ne réſoudra
jamais ce Problême.
vain qu’on veut expliquer ce myſtère par
le chemin, ou par la forme que prend le criſ-
tallin dans nos yeux. Quelque ſuppoſition
que l’on faſſe, l’angle ſous lequel je vois un
homme à quatre pieds de moi, eſt toujours
double de l’angle ſous lequel je le vois à
deux pieds; & la Géométrie ne réſoudra
jamais ce Problême.
Ces lignes &
ces angles géométriques ne
11Ni la ſi-
tuation
des ob-
jets. ſont pas plus réellement la cauſe de ce que
nous voyons les objets à leur place, que
de ce que nous les voyons de telles gran-
deurs, & à telle diſtance.
11Ni la ſi-
tuation
des ob-
jets. ſont pas plus réellement la cauſe de ce que
nous voyons les objets à leur place, que
de ce que nous les voyons de telles gran-
deurs, & à telle diſtance.
L’ame ne conſidere pas ſi telle partie
va ſe peindre au bas de l’œil, elle ne
rapporte rien à des lignes qu’elle ne voit
point. L’œil ſe baiſſe ſeulement, pour voir
ce qui eſt près de la terre, & ſe relève pour
voir ce qui eſt au-deſſus de la terre.
va ſe peindre au bas de l’œil, elle ne
rapporte rien à des lignes qu’elle ne voit
point. L’œil ſe baiſſe ſeulement, pour voir
ce qui eſt près de la terre, & ſe relève pour
voir ce qui eſt au-deſſus de la terre.
Tout celane pouvoit être éclairci, &
mis
hors de toute conteſtation, que par quel-
qu’aveugle - né, à qui on auroit donné le
ſens de la vûe. Car ſi cet aveugle, au
hors de toute conteſtation, que par quel-
qu’aveugle - né, à qui on auroit donné le
ſens de la vûe. Car ſi cet aveugle, au