326301DE NEUTON.
Terre.
Les pluyes qui tombent aujour-
d’hui depuis ſi long-tems du Tropique du
Capricorne, & qui fertiliſent l’Egypte en
groſſiſſant le Nil, auroient ceſſé. Le ter-
rain de l’Egypte ſe fût trouvé dans une Zo-
ne glaciale, le Nil & l’Egypte auroient
diſparu.
d’hui depuis ſi long-tems du Tropique du
Capricorne, & qui fertiliſent l’Egypte en
groſſiſſant le Nil, auroient ceſſé. Le ter-
rain de l’Egypte ſe fût trouvé dans une Zo-
ne glaciale, le Nil & l’Egypte auroient
diſparu.
Platon, Diogène de Laërce &
Plutarque
ne parlent pas plus intelligiblement de cette
révolution; mais enfin ils en parlent, ils
ſont des témoins qui reſtent encore d’une
Tradition preſque perdue.
ne parlent pas plus intelligiblement de cette
révolution; mais enfin ils en parlent, ils
ſont des témoins qui reſtent encore d’une
Tradition preſque perdue.
Voici quelque choſe de plus frappant &
de plus circonſtancié. Les Philoſophes de
Babylone comptoient, au tems de l’entrée
d’Aléxandre dans leur Ville, quatre cens
trente mille ans depuis leurs premiéres Ob-
ſervations Aſtronomiques, l’Année Baby-
lonienne n’étant que de 360. jours; mais
cette Epoque de 403000. ans a été regar-
dée comme un Monument de la vanité d’u-
ne Nation vaincue, qui vouloit, ſelon la
coutume de tous les Peuples & de tous les
Particuliers, regagner par ſon antiquité la
gloire qu’elle perdoit par ſa foibleſſe.
de plus circonſtancié. Les Philoſophes de
Babylone comptoient, au tems de l’entrée
d’Aléxandre dans leur Ville, quatre cens
trente mille ans depuis leurs premiéres Ob-
ſervations Aſtronomiques, l’Année Baby-
lonienne n’étant que de 360. jours; mais
cette Epoque de 403000. ans a été regar-
dée comme un Monument de la vanité d’u-
ne Nation vaincue, qui vouloit, ſelon la
coutume de tous les Peuples & de tous les
Particuliers, regagner par ſon antiquité la
gloire qu’elle perdoit par ſa foibleſſe.