388363DE NEUTON.
matiére, que la partie du Tourbillon qui
les met en mouvement, ce qui eſt contrai-
re à l’expérience. Car leur mouvement
dans leurs aphélies eſt plus lent, que dans
leurs périhélies, & cependant la quantité
de matiére, qu’elles contiennent, eſt tou-
jours égale. Ce qui les fait tourner, n’eſt
donc point une force qui leur eſt imprimée
par une matiére étrangere, autrement cet-
te même matiére étant plus vaſte dans
leurs aphélies, & plus reſſerrée dans leurs
périhélies, produiroit un effet tout-à-fait
contraire. Mais notre Tourbillon ne doit
pas ſe prendre pour un premier reſſort du
mouvement planétaire, puiſque nous conſi-
dérons la peſanteur ou l’attraction vers le
Soleil, comme ſa cauſe véritable & primiti-
ve. En effet, nous ne le poſons que pour
ne pas retarder le mouvement de la Terre
& des Planetes inférieures, ce qui eſt bien
différent de leur imprimer du mouvement,
comme devroient faire ceux de Deſcartes.
les met en mouvement, ce qui eſt contrai-
re à l’expérience. Car leur mouvement
dans leurs aphélies eſt plus lent, que dans
leurs périhélies, & cependant la quantité
de matiére, qu’elles contiennent, eſt tou-
jours égale. Ce qui les fait tourner, n’eſt
donc point une force qui leur eſt imprimée
par une matiére étrangere, autrement cet-
te même matiére étant plus vaſte dans
leurs aphélies, & plus reſſerrée dans leurs
périhélies, produiroit un effet tout-à-fait
contraire. Mais notre Tourbillon ne doit
pas ſe prendre pour un premier reſſort du
mouvement planétaire, puiſque nous conſi-
dérons la peſanteur ou l’attraction vers le
Soleil, comme ſa cauſe véritable & primiti-
ve. En effet, nous ne le poſons que pour
ne pas retarder le mouvement de la Terre
& des Planetes inférieures, ce qui eſt bien
différent de leur imprimer du mouvement,
comme devroient faire ceux de Deſcartes.
On pourroit faire une objection bien plus
11Secon-
de Ob-
jection. réelle ſur la nature du mouvement circulai-
re ou curviligne, cauſé par quelque corps
central vers lequel tous les autres ſont
11Secon-
de Ob-
jection. réelle ſur la nature du mouvement circulai-
re ou curviligne, cauſé par quelque corps
central vers lequel tous les autres ſont