1& K I'eſt égal à AG, comme l'on void
par la conſtruction, de ſorte que F ne
gaigne rien en force qu'il ne le perde en
chemin, ou ne gaigne rien en chemin
qu'il ne le perde en force. Or la plus
grande difficulté des Mechaniques con
ſiſte, ce me ſemble, à ſçauoir pourquoy
la plus grande diſtance de la force, ou
du poids F d'auec l'appuy B augmente
ladite force, & pourquoy le poids A ou
C eſtant tranſporté en F a quatre fois
plus de force que deuant. Ariſtote croit
que la raiſon en doit eſtre priſe de ce
que le centre B empeſche plus les poids
prochains que les éloignez, dautant
qu'il les contraint dauantage, & leur
communique tant qu'il peut ſon immo
bilité, de ſorte que le poids eſtant en C
ne peut ſe mouuoir que de C en H, au
lieu qu'eſtant en F il fait 4. fois autant
de chemin en meſme temps, & eſtant
en D il en fait deux fois autant par le
quart de cercle commençant en D. Ce
que l'on peut ayſément appliquer à l'ap
proche, ou à la diſtance des creatures
d'auec la perfection Diuine, laquelle
rend les creatures raiſonnables dautant
plus fixes & immobiles dans ſa grace, &
par la conſtruction, de ſorte que F ne
gaigne rien en force qu'il ne le perde en
chemin, ou ne gaigne rien en chemin
qu'il ne le perde en force. Or la plus
grande difficulté des Mechaniques con
ſiſte, ce me ſemble, à ſçauoir pourquoy
la plus grande diſtance de la force, ou
du poids F d'auec l'appuy B augmente
ladite force, & pourquoy le poids A ou
C eſtant tranſporté en F a quatre fois
plus de force que deuant. Ariſtote croit
que la raiſon en doit eſtre priſe de ce
que le centre B empeſche plus les poids
prochains que les éloignez, dautant
qu'il les contraint dauantage, & leur
communique tant qu'il peut ſon immo
bilité, de ſorte que le poids eſtant en C
ne peut ſe mouuoir que de C en H, au
lieu qu'eſtant en F il fait 4. fois autant
de chemin en meſme temps, & eſtant
en D il en fait deux fois autant par le
quart de cercle commençant en D. Ce
que l'on peut ayſément appliquer à l'ap
proche, ou à la diſtance des creatures
d'auec la perfection Diuine, laquelle
rend les creatures raiſonnables dautant
plus fixes & immobiles dans ſa grace, &