134114DE LA PHILOSOPHIE
vrai.
Il s’en faudra toujours un infiniment
petit. Mais deux hommes ne verroient pas
les mêmes points du même objet. Cela eſt
encore vrai. De mille millions de perſonnes
qui regarderont une ſuperficie, il n’y en
aura pas deux qui verront les mêmes
points.
petit. Mais deux hommes ne verroient pas
les mêmes points du même objet. Cela eſt
encore vrai. De mille millions de perſonnes
qui regarderont une ſuperficie, il n’y en
aura pas deux qui verront les mêmes
points.
Il faut avouer que dans le plein de Deſ-
cartes, cette interſection de rayons eſt im-
poſſible; mais tout eſt également impoſſi-
ble dans le plein, & il n’y a aucun mouve-
ment, tel qu’il ſoit, qui ne ſuppoſe & ne
prouve le vuide.
cartes, cette interſection de rayons eſt im-
poſſible; mais tout eſt également impoſſi-
ble dans le plein, & il n’y a aucun mouve-
ment, tel qu’il ſoit, qui ne ſuppoſe & ne
prouve le vuide.
Mallebranche vient à ſon tour &
vous
dit: Il eſt vrai que Deſcartes s’eſt trompé.
Son tournoyement de globules, n’eſt pas ſou-
tenable; mais ce ne ſont pas des globules de
lumiere, ce ſont des petits tourbillons tour-
noyans de matiere ſubtile, capables de com-
11Erreur
de Mal-
lebran-
che. preſſion, qui ſont la cauſe des couleurs; &
les couleurs conſiſtent comme les ſons dans des
vibrations de preſſion. Et il ajoute: Il me
parait impoſſible de découvrir par aucun moyen
les rapports exacts de ces vibrations, c’eſt-
à-dire, des couleurs. Vous
dit: Il eſt vrai que Deſcartes s’eſt trompé.
Son tournoyement de globules, n’eſt pas ſou-
tenable; mais ce ne ſont pas des globules de
lumiere, ce ſont des petits tourbillons tour-
noyans de matiere ſubtile, capables de com-
11Erreur
de Mal-
lebran-
che. preſſion, qui ſont la cauſe des couleurs; &
les couleurs conſiſtent comme les ſons dans des
vibrations de preſſion. Et il ajoute: Il me
parait impoſſible de découvrir par aucun moyen
les rapports exacts de ces vibrations, c’eſt-
à-dire, des couleurs. Vous