Ufano, Diego, Artillerie, ou vraye instrvction de l' artillerie et de ses appartenances : contenant une declaration de tout ce qui est de l' office du General d' icelle, tant en un siege qu' en un lieu assiegé; Item des batteries, contre-batteries, ponts, mines & galleries, & de toutes fortes de machines requises au train

Table of contents

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[61.] DIALOGVE XXV. De la qualité des pieces, & de l’alliage & temperature des metaux d’icelles.
[62.] DIALOGVE XXVI. Comment les metaux ſont departis en la fonte, afin que la piece ſe tienne droite, ſans ſe renuer ſer ſur ſa bouche, quand on la deſcharge.
[63.] DIALOGVE XXVII. Comment ayant l’ennemy en queuë on fera paſſer vn fleuue à toute vne armée ſans aucun danger.
[64.] CHAPITRE I. De la façon des chandeliers & des blindes, pour la couuerture tant des batteries, que de ceux qui ſont icy.
[65.] CHAP. IIII. La façon des petites & grandes ſanlſices, qui en a eſté Pinue nteur, & le ſeruice quon en a eu au ſiege d’Ostende.
[66.] CHAP. III. Comment il faut conduire vne mine, & faire vne gallerie en vn foßé.
[67.] CHAP. IIII. Comment pour quelque entrepriſe on peut faire vn pont cn vn bateau.
[68.] CHAP. V. Comment en vn grand ſteuue on peut armer ſur des bateaux vn grand pont pour paſſer non ſeulement l’ Infanterie, mais außila Caualerie, voire l’Artil-lerie, auec tout ſon chariage.
[69.] CHAP. VI. Comment & auec quels inſtrumens on peut rompre les treillis & portes, tant de fer que de bois. Fig. 16. γ.
[70.] CHAP. VI. La maniere de charger & attacher vn petard. Fig. 13. β.
[71.] Fin du ſecond Traicté.
[72.] COMPRENANT TOVTES SORTES DE LECONS POVR INFORMER VN Canonnier de pluſieurs choſes neceſſaires à ſa perfection. CHAPITRE I. Comment par raiſons aſſeurées le Canonnier cognoiſtra ſi la piece eſt bien faite, & ſous quelle eſpece elle est compriſe.
[73.] CHAP. II. Comment il faut meſurer vne piece.
[74.] CHAP. III. Comment il faut faire les chargeoirs pour toutes ſortes de pieces.
[75.] CHAP. IIII. Comment on fait les patrons & ſachets pour charger vne piece en haste, & ſans chargeoir.
[76.] CHAP. V. Comment le canonnier entendra la reigle du calibre, pour prendre ſes boulets propres pour la piece, auec le vent requis.
[77.] CHAP. VI. Comment il faut recognoiſtre la poudre.
[78.] CHAP. VII. Comment le fuſt doit eſtre fait & conditionné.
[79.] CHAP. VIII. Deſcription du guindal ou cbeure, & autres instrumens pour le ſeruice des pieces.
[80.] CHAP. IX. Comment on monte la piece ſur ſon fuſt.
[81.] CHAP. X. Comment il faut charger vne piece.
[82.] CHAP. XI. Comment il faut pointer vne piece & amender les coups mauuais.
[83.] CHAP. XII. Comment on prend la mire du niueau de l’ame, & comment il faut entendre ce terme. Fig. 7. β. γ.
[84.] CHAP. XIII. La forme & proportion du quadrant, auec l’inſtruction comment on en doit vſer tant és grandes pieces qu’aux mortiers.
[85.] CHAP. XIV. Comment on doit monter vne piece ſur vne baute & aſpre montagne.
[86.] CHAP. XV Comment le canonnier ſe doit gouuerner pour faire vn coup bien certain.
[87.] CHAP. XVI. Deſcription de quelques machines appartenantes à l’Artillerie, & deſquelles on ſe peut ſeruir auec grand profit en vne armée.
[88.] CHAP. XVII. La maniere de compoſer toutes ſortes de feux artificiels.
[89.] CHAP. XVIII. Autre compoſition pour en remplir des boulets, bombes & ſachets.
[90.] CHAP. XIX. Comment les boulets à feu doiuent eſtre formez & chargez.
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4016Premier Traicté Choſe du tout impoſſible, icelle eſtenduë eſtant de 12. lieuës eſpagnoles. Mais quand à
celle
de Bolducq, le renom en pourroit bien eſtre veritable;
la diſtance de l’vne à l’autre
ville
eſtant par terre, il faut tournoyer pluſieurs chauſſées &
fleuues, mais le boulet
volanten
ligne droite par l’air, prend le chemin bien de la moitié plus court, faiſant lieuë
&
demie, qui eſt la plus grande portée des plus renommées pieces.
Icy ne faut-il oublier le Baſilic de Malthe, piece grande & belle, de l’ordre des Coule-
urines
baſtardes, de meſme taille &
grandeur que la S. Iuan de Almarſa, ayant 24. calibres
en
longueur, &
autour de la chambre vn calibre d’eſpoiſſeur. Laquelle par l’information
de
Rodolphe Maſi Venitien, ſemble eſtre vn canon Turquois fait en Conſtantinople,
comme
auſſi il eſt ſemé d’arcs, fleſches, &
demies lunes.
Le Triquetraque de Rome, au chaſteau de S. Ange, au bas à l’entrée de la porte, eſt
vne
piece à cinq bouches, deſquelles chacunetire 3.
lb. de boulet, s’allumans ou toutes en-
ſemble
, ou qúand on veut, chacune à part.
La longueur en eſt ſelon l’ordre du Faulcon-
neau
baſtard de 31.
calibres, mais entour de la chambre du diametre de 7. calibres eſpois,
dont
les trois ſont du vuide des tuyaux, &
les 4. des parties maſsiues. Le colauſsia cinq ca-
libres
en diametre, dontles 3.
auſsi ſont pour le vuide, & les deux de corps maſsif. De ſorte
que
chaque ame &
bouche eſt enuironnée en toutes ſes parties de telle eſpoiſſeur, que ale
Faulconneau
baſtard renforcé, deſcrit és pieces du premier genre.
CHAP. VII.
Inctruction tres-vtile pour fondre les pieces parfaites, &
ſans
defaut.
DE ce queìuſques à maintenant a eſté dit, leCanonnier curieux & diligent, prendra
facilement
la cognoiſſance de toutes ſortes de pieces, tant dela vieille, que de la
nouuelle
fonte:
voire au ſsi de celles qui ſe pourront inuenter & fondre à l’adue-
nir
, les referant touſiours à l’vne de ces trois ſortes:
& pourra meſmes iuger de la perfe-
ction
ou defaut d’icelles, pour ſe pouruoir des meilleures, &
ſecourir en temps à celles qui
auront
quelque faute.
Mais quand à l’art ou la ſcience de les fondre parfaites, elle eſt, à
mon
aduis, l’vne des plus excellentes &
neceſſaires qu’on pourroit trouuer. Comme
l’inuention
en eſt non pas de gens communs, comme il en eſt de quelques autres arts, mais
des
plus ſçauants &
experts Mathematiciens de la nation Germanique & propagée des pe-
resſur
les enfans, qui dés le berceau en apprennent le maniement:
dont auſsi, comme
il
me ſemble, il aduient qu’en ce preſent aage tant belliqueux on en trouue ſi peu qui
y
ſoient bien adroits:
& encormoins, qui par quelque excellence en icelle ſe ſoient ac-
quis
quelque ſingulier renom.
Ce qu’on peut remarquer en l’examen des plus fameu-
ſes
officines de fonderie du monde, ſoit en Eſpagne, comme à Burges, S.
Sebaſtian, Me-
laga
, Liſbone &
Barcelone, ſoit en autres lieux dependants de la Couronne d’Eſpagne,
comme
à Naples, en Sicile, à Creme, à Milan &
ailleurs, voire meſme aux pays bas,
tant
renommés des meilleures fontes, comme Malines &
Vtrecht, eſquelles des plus
experts
&
exercitez fondeurs, peut-eſtre, ou par quelque negligence, ou par la grand’,
haſte
des Seigneurs &
generaux, ou autres qui ont la charge de faire fondre les pieces,
ſont
admiſes de bien grandes &
lourdes fautes. Les vnes tortuës de baren inégal, que
l’ame
ſe tient plus d’vn coſté que d’autre:
les autres de poids inégal & mal propre; de
ſorte
qu’eſtant tirées elles tombent ou treſbuchent ſur leur bouche, pource queles Tou-
rillons
n’eſtans au lieu &
au poids pertinent, la piece peſe plus deuers la volée que deuers
la
culaſſe.
Donti’ay veu ſouuentesfois, qu’vn Canõnier le plus expert & adroit qu’on pour-
roit
trouuer, auec toutes ſes diligences, ne peut oncques atteindre le but qu’il deſiroit, &

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