Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

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            y a de points dans la ligne C B, il faut donc multiplier le
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            plan A B par la ligne C B pour avoir le contenu de ce ſolide;
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            <s xml:id="echoid-s345" xml:space="preserve">ainſi ſuppoſant que le plan A B vaut 48 pieds quarrés, & </s>
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            que le nombre des points de la ligne B C ſoit exprimé par
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            4 pieds courans, multipliant 48 par 4, on aura 192 pieds pour
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            la valeur du ſolide A C. </s>
            <s xml:id="echoid-s347" xml:space="preserve">Il faut encore faire attention que
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            ces pieds ſont différens du pied courant, & </s>
            <s xml:id="echoid-s348" xml:space="preserve">du pied quarré,
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            car ce ſont autant de ſolides qui ont un pied de long, un de
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            large, & </s>
            <s xml:id="echoid-s349" xml:space="preserve">un de haut, qui ſont par conſéquent des cubes,
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            puiſqu’ils ont les trois dimenſions égales: </s>
            <s xml:id="echoid-s350" xml:space="preserve">ainſi il faut remar-
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            quer que les lignes meſurent les lignes, les ſurfaces meſurent
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            les ſurfaces, & </s>
            <s xml:id="echoid-s351" xml:space="preserve">les ſolides meſurent les ſolides; </s>
            <s xml:id="echoid-s352" xml:space="preserve">car la raiſon
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            ſeule nous démontre que la meſure doit être de même na-
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            ture que la choſe, ou la grandeur meſurée.</s>
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            <s xml:id="echoid-s355" xml:space="preserve">Mais comme il s’agit beaucoup moins ici de chercher
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            la valeur abſolue des grandeurs, que le rapport qu’elles ont
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            entr’elles, nous nous ſervirons de lettres de l’alphabet pour
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            exprimer les grandeurs, afin de rendre générales les démonſ-
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            trations des propoſitions que nous établirons. </s>
            <s xml:id="echoid-s356" xml:space="preserve">Pour concevoir
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            la raiſon de cette généralité, on fera attention que la géné-
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            ralité d’un ſigne dépend de ſon indétermination; </s>
            <s xml:id="echoid-s357" xml:space="preserve">car dès-lors
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            qu’une grandeur eſt indéterminée, on peut l’appliquer à telle
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            eſpece de choſes que l’on voudra. </s>
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            nombre 7 étant indéterminé par rapport à l’eſpece de ſes
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            unités, puiſqu’il ne ſignifie pas plus ſept hommes que ſept
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            chevaux, on peut l’employer pour marquer telle eſpece d’u-
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            nités que l’on voudra, d’hommes ou de chevaux, &</s>
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            ſon indétermination le rend d’autant plus général, & </s>
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            déſigner telle ſorte d’unité que l’on jugera à propos. </s>
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            détermination d’un ſigne eſt la plus grande poſſible, ſa gé-
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            néralité ſera auſſi la plus grande qu’on puiſſe imaginer. </s>
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            arriver à ce dernier degré de généralité, on remarquera en-
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            core qu’une grandeur ne peut être indéterminée qu’en deux
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            <s xml:id="echoid-s368" xml:space="preserve">De cette premiere claſſe ſont les ſignes de l’Arithmétique, qui
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