Voltaire, Elémens de la philosophie de Neuton : mis à la portée de tout le monde

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144ELEMENS Je renonce aux lauriers, que long-tems au Théâtre
Chercha
d’un vain plaiſir mon eſprit idolâtre.
De ces triomphes vains mon cœur n’eſt plus touché.
Que
le jaloux Rufus à la terre attaché,
Traîne
au bord du tombeau la fureur inſenſée,
D’enfermer
dans un vers un fauſſe penſée,
Qu’il
arme contre moi ſes languiſſantes mains
Des
traits qu’il deſtinoit au reſte des humains.

Que
quatre fois par mois un ignorant Zoile,
Eleve
en fremiſſant une voix imbécile.

Je
n’entends point leurs cris que la haine à formez.

Je
ne vois point leurs pas dans la fange imprimez.

Le
charme tout-puiſſant de la Philoſophie
Eleve
un eſprit ſage au-deſſus de l’envie.

Tranquille
au haut des Cieux que Neuton s’eſt ſou-
mis
,
Il
ignore en effet s’il a des Ennemis.

Je
ne les connois plus.
Déja de la carriere
L’auguſte
Vérité vient m’ouvrir la barriere.

Déja
ces tourbillons l’un par l’autre preſſez,
Se
mouvant ſans eſpace, &
ſans règle entaſſez,
Ces
fantômes ſavants à mes yeux diſparaiſſent.

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