Bion, Nicolas, Traité de la construction et principaux usages des instruments de mathématique, 1723

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231216CONSTRUCT. ET USAGES DU QUART, & c. gure à la regle qui ſervira à diviſer l'inſtrument, comme nous avons
dit ci-devant, en parlant de la diviſion des cercles &
demi-cer-
cles, &
c.
Il ſera bon de laiſſer au bas du Limbe, au-deſſous des diviſions,
les points qui auront ſervi à faire la diviſion de 10 en 10 min.
car
cela donnera moyen de reprendre les hauteurs correſpondantes du
Soleil le matin &
le ſoir, avec beaucoup plus de préciſion qu'on ne
peut faire en ſe ſervant des tranſverſales, à cauſe de l'eſtime que
l'on évite par là, outre qu'il peut y avoir quelque erreur dans les
tranſverſales, qui ne ſera pas dans les points;
car il eſt aſſez diffici-
le de faire paſſer des lignes toûjours préciſément par où l'on vent,
&
il eſt rare que les diviſions répondent toûjours exactement
au milieu du point par lequel on avoit eu intention de les faire paſ-
ſer;
& ſi l'on joignoit au quart de cercle un Micrometre attaché a
la lunete ſixe de l'Inſtrument, on pourroit ſe paſſer des diviſions
par tranſverſales, &
les points ſuffiroient, puiſque le Micrometre
donneroit, par le moyen d'un fil mobile, l'intervale qu'il y auroit
depuis le point le plus proche juſqu'à l'endroit où ſe trouveroit le
fil, ſans qu'on fût ſujet à l'eſtime, toûjours incertaine, à cauſe
qu'on n'eſt pas toûjours ſûr de l'endroit que coupe préciſément le
cheveu ſur la tranſverſale comme ſur le point;
il ſuffiroit pour cela
que le filet mobile pût hauſſer ou baiſſer au-deſſus &
au-deſſous du
filet horiſontal fixe de 10 minutes de degrez, ou un peu plus.
M. le Chevalier De Louville, de l'Academie des Sciences, ſe
ſert avec ſatisfaction, pour ſes Obſervations, d'un Quart de cercle
conſtruit de cette façon.
Il nous faut maintenant parler de lunetes de longue vûë, & par
quel moyen on peut trouver le premier point de la diviſion du bord.
Je ne crois pas qu'on ait jamais rien inventé de plus induſtrieux &
de plus utile en toute l'Aſtronomie pratique;
ceux qui ont la vûë
baſſe, &
les vieillards qui ne peuvent diſtinguer les objets qu'à cer-
taine diſtance, peuvent par le ſecours des lunetes &
des fils de ſoie
trés-déliez, voir auſſi diſtinctement les objets éloignez, que ceux
qui ont la vûë très-fine;
ils peuvent auſſi contempler les Aſtres,
comme s'ils étoient proches &
tres grands, & déſigner leurs vrais
lieux.
Ces lunetes ontdeux verres, dont l'un eſt l'objectif poſé vers
l'objet viſible &
proche le centre du quart de cercle; l'autre eſt
l'oculaire, lequel doit être placé à l'autre bout de la lunete, vers
l'œil de l'Obſervateur.
L'objectif eſt unelentille de verre immobile, fermement attachée

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