Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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25565LIVRE III. DE LA CONSTRUCTION DES TRAVAUX. terrain, & à miner les fondemens, ce qui eſt fort à craindre quand
on eſt dans le voiſinage d’une Ecluſe, où il y a une grande chute
d’eau.
Puiſque nous en ſommes ſur l’épaiſſeur des fondemens, il eſt à
propos d’en dire quelque choſe, paroiſſant y avoir encore ici des
difficultez qui ont beſoin d’être examinées.
Les fondemens d’un mur étant la baſe ſur laquelle il eſt établi,
il ſemble que la largeur de cette baſe doit être proportionnée, non
ſeulement à l’épaiſſeur du mur, mais plus encore à ſa hauteur, &

qu’on doit ſuivre une certaine regle pour déterminer la largeur des
retraites du rez-de-Chauſſée;
mais c’eſt ce que les Architectes
n’ont point fait que je ſache:
il eſt bien vrai qu’ils ont parlé de l’é-
paiſſeur qu’il falloit donner aux fondemens, par raport à celle du
mur qu’ils devoient porter;
mais, ils n’ont pas eu égard à la hauteur
de ces murs.
Par exemple, Scamozzi veut que l’on donne pour
retraite de chaque côté, la huitiéme partie de l’épaiſſeur du mur,
c’eſt-à-dire, que s’il a quatre pieds d’épaiſſeur, il faudra en donner
cinq aux fondemens.
Philbert de Lorme fait ſes fondemens plus
épais, donnant pour retraite de chaque côté, un quart de l’épaiſ-
ſeur du mur;
ainſi, à un mur de quatre pieds d’épaiſſeur, il en don-
ne ſix aux fondemens.
Palladio les fait encore plus épais, voulant
qu’ils ayent le double de l’épaiſſeur du mur:
& ce qu’il y a de ſur-
prenant, comme je le viens de dire, c’eſt que ni les uns ni les autres
ne font aucune mention de la hauteur des murs;
cependant il n’y a
pas de raiſon de donner autant d’épaiſſeur aux fondemens d’un mur
de clôture d’une hauteur mediocre qui ne porte rien, qu’à ceux
des pieds droits d’une voute fort élevée &
maſſive, ou d’un autre
mur qui doit porter pluſieurs grands planchers, chargés de fardeaux
conſiderables, comme aux Arſenaux &
aux Magaſins pour les
vivres;
car, il n’y a point d’édifice dont les murs n’ayent quelque
pouſſée à ſoûtenir, &
c’eſt ce qui fait qu’ils ſurplombent plûtôt en
dehors qu’en dedans:
d’ailleurs, quand un mur eſt fort élevé, &
qu’il n’a qu’une épaiſſeur mediocre, ſi l’empattement n’eſt pas pro-
portionné à l’élevation, pour peu que le mur vienne à s’incliner
la longueur du bras de lévier a un ſi grand avantage ſur la reſiſtance
que les fondemens peuvent rencontrer de la part du terrain, qu’il
faut que ce terrain ſoit d’une ſolidité extrême, pour ne pas flechir:
car il eſt bon de faire attention ici, qu’un mur & ſes fondemens
doivent être conſidéres comme ne faiſant qu’un ſeul corps, quoi-
que j’aye ſupoſé le contraire dans le premier &
le ſecond Livre:
par conſequent, ſi le point d’apui, au lieu de repondre au rez-de-

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