Ufano, Diego, Artillerie, ou vraye instrvction de l' artillerie et de ses appartenances : contenant une declaration de tout ce qui est de l' office du General d' icelle, tant en un siege qu' en un lieu assiegé; Item des batteries, contre-batteries, ponts, mines & galleries, & de toutes fortes de machines requises au train

Table of contents

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[41.] DIALOGVE V. De l’oblig ation de chacun de ces officiers, & premierement de l’office du General, de ce qui y eſt requis, & comment il ſe doit acquitter de ſa charge.
[42.] DIALOGVE VI. De ce qui est requis d’vn General de l’Artillerie au ſiege de quelque place.
[43.] DIALOGVE VII. La deſcription des autres charges appartenantes au train de l’Artillerie, & de l’obligation que chacun y a en la ſienne.
[44.] DIALOGVE VIII. Leſquelles pieces ſeront les plus fortes & vtiles, celles qui ſont en campagne, ou celles qui ſont logées au baut des murailles d’vne ville.
[45.] DIALOGVE IX. Des pieces eſgalles, quelle pouſſera ſon boulet plus loing, celle qui eſt logée au baut d’vne tour, ou celle qui eſt logée au pied d’icelle.
[46.] DIALOGVE X. Comment pour battre vne place il faut loger l’Artillerie.
[47.] DIALOGVE XI. Comment it faut deffendre vne ville aßiegée, & quelle prouiſion y est requiſe des munitions pour ſa deffenſe.
[48.] DIALOGVE XII. Comment ſe doit gouuerner vn General de l’Artillerie, ſe trouuant aßiegé en telle place.
[49.] DIALOGVE XIII. Comment on logera des pieces en batteries ſecrettes.
[50.] DIALOGVE XIIII. Commcnt il faut loger les pieces au defaut de terre.
[51.] DIALOGVE XV. Comment au defaut de tous moyens on doit faire vne batterie de ſacs de laine.
[52.] DIALOGVE XVI. Comment on fait vne batterie des pieces enterrées.
[53.] DIALOGVE XVII. Comment on doit faire vne contrebatterie en vn baſtion, de laquelle ſans aucune crainte d’eſtre deſcouuert on peut demonter toutes les pieces de l’ennemy.
[54.] DIALOGVE XVIII. Comment on doit battre la pointe d’vn bastion, & les deffences qui ſe peuuent faire en iceluy.
[55.] DIALOGVE XIX. Si vn boulet donnant en la poudre, l’allumera.
[56.] DIALOGVE XX. Comment il faut eſleuer le canon & la couleurine, pour voir qui tirera plus loing.
[57.] DIALOGVE XXI. Eſpreuue d’vn canon tirant 24. liures de fer contre une couleurine de 13. liures, faite au chaξteau d’Anuers par le cbaſtelain Auguſtin de Mexia & le maiſtre du camp Ieroſme Monroy, enl’année 1601.
[58.] DIALOGVE XXII. Comment au defaut des cbeuaux, & du moyen de les atteler, on pourroit tranſporter l’ Artillerie auec les pionniers & autres ouuriers.
[59.] DIALOGVE XXIII. Comment il faut remplir un foßé, afin qu’on puiſſe s’approcher de la breſche.
[60.] DIALOGVE XXIIII. Comment on tirera vn nauire noyé auec ſon Artillerie, & tout ce qui e§t dedans l’eau.
[61.] DIALOGVE XXV. De la qualité des pieces, & de l’alliage & temperature des metaux d’icelles.
[62.] DIALOGVE XXVI. Comment les metaux ſont departis en la fonte, afin que la piece ſe tienne droite, ſans ſe renuer ſer ſur ſa bouche, quand on la deſcharge.
[63.] DIALOGVE XXVII. Comment ayant l’ennemy en queuë on fera paſſer vn fleuue à toute vne armée ſans aucun danger.
[64.] CHAPITRE I. De la façon des chandeliers & des blindes, pour la couuerture tant des batteries, que de ceux qui ſont icy.
[65.] CHAP. IIII. La façon des petites & grandes ſanlſices, qui en a eſté Pinue nteur, & le ſeruice quon en a eu au ſiege d’Ostende.
[66.] CHAP. III. Comment il faut conduire vne mine, & faire vne gallerie en vn foßé.
[67.] CHAP. IIII. Comment pour quelque entrepriſe on peut faire vn pont cn vn bateau.
[68.] CHAP. V. Comment en vn grand ſteuue on peut armer ſur des bateaux vn grand pont pour paſſer non ſeulement l’ Infanterie, mais außila Caualerie, voire l’Artil-lerie, auec tout ſon chariage.
[69.] CHAP. VI. Comment & auec quels inſtrumens on peut rompre les treillis & portes, tant de fer que de bois. Fig. 16. γ.
[70.] CHAP. VI. La maniere de charger & attacher vn petard. Fig. 13. β.
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5321De l’Artillerie. vn peu au bout de la boulle pour entrer quelque peu en la piece, & s’y tenir bien ſerrées.
Car ayant tant ſoit peu d’air la poudre exhalant par là, le coup perdroit beaucoup de ſa
force.
Ne les faut remplir de poudre que iuſques à {5/8} du tuyau, y adiouſtant vn peu de
foing &
la fermans d’vn tappon de bois, & ce afin que le boulet qui eſt au bas de la piece
affermi d’vn peu de foing ou d’eſtoupes, afin qu’il ne tombe, ſoit tant plus rudement
pouſſé.
De ce rang ſont auſſi les petits ou grands mortiers deſquels on ſe ſert, non ſeule-
ment pour endommager l’ennemy, de toutes ſortes de feux artificiels, tant par eau que par
terre, mais auſsi pour tirer des boulets, ou des cailloux, cloux, ramages de fer, &
de chaiſ-
nes:
Deſquels l’vſage eſt auſsi fort vtile és villes, non ſeulement pour les effets deſſuſdits,
mais auſsi, quand l’ennemy ſe ſeroit approché à couuert, de ſi pres de quelque muraille,
ou du pied de quelque tour pour la miner, &
ietter par terre, qu’on ne le pourroit em-
peſcher d’ailleurs.
Alors la mettant au pied de dedans ce lieu, & l’adjuſtant en ſorte
que le boulet eſtant pouſſé en haut, vint à tomber de ſon mouuement naturel au lieu
où ſe tiennent les ennemis, on les peut endommager, &
faire quitter leur entrepriſe,
comme nous monſtrerons en vne figure à part.
Pour ietter feux artificiels il n’y ſaut que
{1/5} ou {1/6} de poudre fine, du poids de ce qu’on veut tirer.
Mais pour vn boulet ſans feu, ou
autre des ſuſdites matieres il y en faut mettre {1/2} du poids de poudre fine.
Concluant ainſi
cet aduertiſſement par lequel vn bon canonnier ſe pourroit auſsi faire bon fondeur
d’Artillerie.
CHAP. VIII.
La raiſon pour laquelle pluſieurs pieces ont esté refonduës pour estre reduites
à vne ſeule fonte ou forme bien proportionnée.
AY ant bien demonſtré la diuerſité des pieces d’artillerie, tant antiques que moder-
nes, auec l’vſage commun &
plus profitable d’icelles: Ie n’ay pas encor fait men-
tion, comme i’eſtois obligé, de ceux qui ont eſté les principaux &
premiers inuen-
teurs des meilleures fontes:
leſquels toutesfois ie ne veux pas oublier. Quand doncques
aux meilleures, &
mieux proportionnées pieces d’Artillerie, certainement à mon iuge-
ment &
à celuy de ceux qui en ſçauront mieux & plus parfaitement iuger, l’Empereur
Charles V.
d’heureuſe memoire, en doit auoir l’honneur. Ce qui s’eſprouue par pluſieurs
de ſes pieces, tenuës en diuers endroits, de ceux qui en ont la cognoiſſance en ſinguliere
reputation.
I’en feray le recit de quelques-vnes.
De fait, au fameux chaſteau d’Anuers ſe garde encor pour le iourd’huy vn canon
de ſa fonte, qui dés le bout iuſques à ſa bouche a 18.
calibres: & a la chambre à l’endroit de
la lumiere, l’ayant moy-meſme meſuré d’vne petite cordelette, tout à l’entour, 8 {1/2} deſdits
calibres, tirant 45.
lb. de fer, auec 22. lb. de poudre fine, & peſant 70. quintaux & 40. lb.
Sans lequel, comme il appert par vn memoire du Sergent Iean de Holmedo, des pieces
qu’il trouua l’an 160 1.
audit chaſteau, il y en a eu encor d’autres. A ſçauoir vn canon de
meſme fonte Imperiale, ayant 17 {1/2} calibres de longueur, &
a la chambre 8. calibres d’eſ-
poiſſeur, tirant 48.
lb. defer, & peſant 70. quintaux.
Item vn autre canon Imperial de 17. calibres, & le refort de 7 {3/4} de calibres, tirant
50.
lb. de fer, & peſant 69. quint. 80. lb. Sans leſquels deux canons, il y auoit encorquel-
ques canons renforcez, de la fonte de Don Iean d’Auſtriche, de fort belle taille, &
ſin-
gulierement propre aux façons de guerre.
Le premier auoit 17. calibres, & de refort 9.
calibres, tirant 40. lb. de boulet, auec 27. lb. de poudre fine, & peſoit 72. quint. Le

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